Syndrome des ovaires polykystiques: profil clinique et métabolique chez 100 patientes tunisiennes

I. Cherif*^a (Dr), I. Kammoun^a (Pr), A. Melki^a (Dr), MO. Kilani^a (Dr), B. Saada^a (Dr), R. Ben Said^a (Dr), L. Ben Salem^a (Pr)

^a Service d’Endocrinologie-Diabétologie, Institut National de Nutrition, Tunis, TUNISIE

* noussametouia@hotmail.fr

Objectif :

L'objectif de notre travail était de décrire le profil clinique et métabolique chez 100 patientes tunisiennes atteintes de SOPK.

Méthodes :

Etude transversale sur 100 patientes avec SOPK.Nous avons recueilli les données anthropométriques,échographiques et métaboliques avec en particulier une HGPO, un dosage de l'insulinémie à jeun(IAJ) et un calcul de l’indice deHOMA-R.

Résultats :

L’âge moyen des malades était de 26.2ans. Parmi nos patientes, 95% avaient un hirsutisme,76%avaient des troubles menstruels et 78% avaient un aspect échographique de SOPK.L'acanthosisnigricans était présent chez 53% des patientes.Quatre-vingt% des patientes étaient en surpoids ou obèses,81%avaient une répartition androïdes des graisses et 11%étaient hypertendues. L'IAJ moyenne était de 24.84± 32uUI/ml. L'indice de HOMA-R moyen était de 5.85± 7.85 et 67% des patientes étaient insulinorésistantes. Chez nos malades, 27% avaient un syndrome métabolique, 29%présentaient une dyslipidémie et27%présentaient un trouble de la tolérance glucidique. Les troubles menstruels étaient significativement plus fréquents chez les patientes obèses(p=0.015) ou ayant un acanthosisnigricans(p=0.002).L'HTA étaient significativement plus fréquente chez les patientes ayant une insulinorésistance(p=0.047) ou des antécédents familiaux de diabète(p=0.013). La dyslipidémie était corrélée à l'obésité(p=0.04) et aux antécédents familiaux de diabète(p=0.013). Les anomalies de la tolérance glucidiques étaient plus fréquentes chez les patientes ayant des antécédents familiaux de diabète(p<10^-3) ou une insulinorésistance(p=0.047)

Discussion :

Nos résultats confirment la fréquence élevée des anomalies métaboliques chez les patientes avec SOPK, même à un âge jeune. Ceci implique le dépistage régulier de ces anomalies.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.