L'hypertension artérielle des phéochromocytomes
G. Saad*a (Dr), Y. Hasnia (Dr), I. Barkaa (Dr), T. Acha (Dr), A. Maaroufia (Pr), M. Kacema (Pr), M. Chadlia (Pr), K. Acha (Pr)
a service d'endocrinologie et de diabétologie, CHU Farhat Hached, Sousse, TUNISIE
* ghada.saad6587@gmail.com
Objectifs:
L’objectif de notre travail est de décrire les caractéristiques cliniques de l’hypertension artérielle (HTA) en cas de phéochromocytome.
Patients et méthodes:
Nous avons réuni pour cela 10 patients hospitalisés dans notre service entre 2010 et 2015 pour HTA secondaire à un phéochromocytome.
Résultats:
Il s’agit de 8 femmes et 2 hommes âgés en moyenne de 51,4 ans dont 9 présentent une histoire familiale d’HTA. Les motifs de consultation étaient variables : triade de ménard chez 6 patients, céphalées chez un patient, des acouphènes chez un patient et de façon fortuite chez le dernier. L’HTA était systolique chez 4 patients, diastolique chez 2 patients et systolo-diastolique chez les 4 autres. L’HTA était résistante chez 2 patients et maligne chez un seul. La kaliémie était en moyenne à 3,8 mmol/l dont cinq en hypokaliémie. La disparition de l’HTA n’était observée que chez un seul patient après traitement spécifique.
Conclusions:
Le phéochromocytome est une étiologie rare de l’HTA (0,02%) mais il est le plus souvent diagnostiqué lors d’un bilan d’HTA. Il existe une différence dans les caractéristiques de l’HTA chez nos patients qui est probablement due à la différence de sécrétion des phéochromocytomes comme fréquemment rapporté dans la littérature. Le traitement du phéochromocytome permet dans la majorité des cas de contrôler l’HTA mais moins souvent de la guérir.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.