Mastite granulomateuse et microprolactinome : Quelle association ?
M. Soussou*a (Dr), G. El Mgharib (Pr), N. El Ansarib (Pr)
a Service d'Endocrinologie Diabétologie Maladie Métabolique et Nutrition CHU Mohamed VI, Marrakech, MAROC ; b Service d'Endocrinologie Diabétologie Maladie Métabolique et Nutrition CHU Mohamed VI Marrakech, Marrakech, MAROC
* Maryamsoussou@gmail.com
Introduction :
La mastite granulomateuse (MG) est une lésion inflammatoire du sein relativement rare avec de multiples étiologies.Nous rapportons le cas d’une patiente ayant présenté une MG associée à un microprolactinome.
Observation :
E.W. âgée de 38 ans était suivie pour microprolactinome révélé par une aménorrhée secondaire,galactorrhée spontanée bilatérale et un syndrome tumoral.La symptomatologie s’était compliquée quatre ans après par la survenue d’abcès du sein ayant nécessité un drainage chirurgical.L’étude histologique avait objectivée une mastite granulomateuse tuberculeuse qui a été traitée. Le bilan fait avait objectivé un microadénome hypophysaire de 5 mm de grand diamètre avec une hyperprolactinémie à 170 ng /ml.La patiente a été mise sous cabergoline 0,75 mg par semaine(3ans)avec notion d’intolérance avec récidives d’abcès mammaires et fistulisations multiples au niveau péri-aréolaire et du QIE du sein gauche donnant issus à des écoulements de caractère hémato-purulent,traités médicalement et chirurgicalement.La dernière étude histologique avait objectivé un aspect en faveur de mastite chronique non spécifique.Une corticothérapie a été instaurée avec bonne évolution.Devant l’intolérance digestive du traitement médicamenteux et l’association avec la mastite chronique une indication chirurgicale a été posée pour le microprolactinome.Le post opératoire a été marqué par une régression de la mastite avec reprise du cycle.
Discussion :
Il est rapporté dans la littérature une résolution complète des lésions inflammatoires du sein ainsi que la normalisation des taux de prolactine suite au traitement médical ou chirurgical des lésions cérébrales à l’origine de l’hyperprolactinémie, suggérant que cette dernière serait la cause directe de la MG.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.