Hyperparathyroïdie primitive : Profil clinique, paraclinique, thérapeutique et évolutif
N. Guizania (Dr), A. Mzabi*a (Dr), S. Abida (Dr), F. Mkaouara (Dr), A. Rezguia (Dr), J. Anouna (Dr), M. Karmania (Dr), F. Ben Fredja (Dr), C. Laouania (Dr)
a Service de médecine interne, CHU Sahloul, Sousse, TUNISIE
* mzabi_anis@yahoo.fr
Objectif : Analyser le profil épidémiologique, clinico-biologique, radiologique et thérapeutique de l’hyperparathyroïdie primitive (HPTP). Patients et méthodes : Etude rétrospective qui a colligé 19 dossiers de patients suivis pour une HPTP dans un service de médecine interne, sur une période allant de 2000 à 2017. Résultats : Il s’agissait de 6 hommes et 13 femmes (sex-ratio = 2,16), l’âge moyen était de 58,15 ans (27 et 89 ans). Les circonstances de découverte étaient : une hypercalcémie (63,1%), des douleurs osseuses (21%) est des vomissements (15,9%). La biologie montrait une calcémie moyenne à 2,84 mmol/l et une phosphorémie moyenne à 0,87 mmol/l. Une hypercalciurie était retrouvée dans 21% des cas et une hyperphosphaturie (10%). La valeur moyenne de la parathormone était de 264,3 pg/l. La vitamine D était dosée chez 31,5 % des patients ; 66,6 % parmi eux avaient une hypovitaminose D. On notait 16 cas d’adénomes parathyroïdiens et 3 cas d’hyperplasie parathyroïdienne. L’adénome parathyroïdien (AP) était détecté par l’échographie cervicale (78,9 % des cas) et la scintigraphie à la MIBI (94,7 %). Le scanner thoracique a montré une localisation ectopique de l’AP dans un seul cas. Le traitement symptomatique de l’hypercalcémie était instauré chez tous les patients associé au traitement chirurgical dans 94,7% des cas. Une hypocalcémie secondaire était notée chez 3 patients.
Discussion : Notre série suggère que l’incidence de l’HPTP augmente avec l’âge avec une nette prédominance féminine. Le mode de découverte le plus fréquent est l’hypercalcémie. Le traitement est chirurgical dans la majorité des cas.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.