A. Bontoux*a (Mlle), E. Louisetb (Dr), Y. Tanguy Le Gacc (Dr), P. Carond (Pr)

a Service d'Endocrinologie et Maladies métaboliques, CHU Larrey, Toulouse, FRANCE ; b INSERM U1239, Rouen, FRANCE ; c Service de Gynécologie-Obstétrique, CHU Rangueil, Toulouse, FRANCE ; d Service d'Endocrinologie, Maladies métaboliques et Nutrition, CHU Larrey, Toulouse, FRANCE

* aleexd3@yahoo.fr

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Contexte : Les fibrothécomes ovariens sont des tumeurs rares, le plus souvent unilatérales, bénignes et non sécrétantes, survenant généralement en période post-ménopausique. Nous rapportons l’observation d’une patiente présentant des fibrothécomes bilatéraux responsables d’une hyperandrogénie post-ménopausique.

Patiente : Agée de 56 ans, elle présente une obésité de grade 2 (BMI 40,9 kg/m2), un hirsutisme ancien et évolutif associé à des signes d’hyperinsulinisme. Le bilan hormonal objective une hyper-testostéronémie (2,33 ng/ml, N < 0,4 ng/ml) avec une delta4 androstènedione à 3,2 ng/ml (N < 3,5 ng/ml) alors que la FSH est à 17 UI/l (N 20-115 UI/l) et l’œstradiol à 32 pg/ml (N < 20 pg/ml). Le scanner abdominal et l’IRM pelvienne mettent en évidence deux masses ovariennes évoquant des fibrothécomes ovariens. La patiente bénéficie d’une ovariectomie bilatérale, et l’examen anatomopathologique confirme le diagnostic de fibrothécomes ovariens, sans critère de malignité. En post-opératoire, le bilan hormonal se normalise rapidement (J14 : testostéronémie 0,35 ng/ml), l’hirsutisme s’améliore et à 2 ans elle ne présente pas de récidive.

Résultats : L’analyse immuno-histochimique ovarienne révèle que la 17 béta-hydroxystéroïde deshydrogénase (HSD) de type 5 et la 17-alpha-hydroxylase (OH) sont exprimées dans les cellules thécales expliquant la synthèse de testostérone. L’aromatase est très faiblement exprimée dans quelques cellules.

Conclusion : Bien que rares, les tumeurs ovariennes doivent être recherchées chez les patientes présentant une hyperandrogénie post-ménopausique. L’étude immuno-histochimique ovarienne chez cette patiente suggère que la 17 bêta-HSD de type 5 et la 17-α-OH peuvent être impliquées dans la physiopathologie de l’hyperandrogénie des fibrothécomes ovariens sécrétants.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.