Dyslipidémies au cours du diabète autoimmun latent de l’adulte (LADA)
FZ. Zaher*a (Dr), I. Bouizammarnea (Dr), G. Elmgharia (Pr), N. Elansaria (Pr)
a Service d’Endocrinologie, Diabétologie, Maladies Métaboliques et Nutrition. Laboratoire PCIM.FMPM. CHU Mohamed VI, Marrakech, Marrakech, MAROC
* drzaherfz@gmail.com
Introduction : le diabète autoimmun latent chez l’adulte est une affection endocrinienne caractérisée par une destruction progressive des cellules beta des ilots pancréatiques par un mécanisme autoimmun. Cependant, des études récentes ont montré la présence d’un certain degré d’insulinorésistance chez les patients LADA d’où la possibilité de l’existence de perturbations du métabolisme lipidique.
Le but de ce travail est d’évaluer les anomalies du métabolisme lipidique chez les diabétiques LADA.
Patients et méthodes : Une étude descriptive transversale a été menée chez 27 patients diabétiques de type LADA hospitalisés au sein de notre service.
Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 47,6 ans et l’âge moyen de découverte du diabète était de 39,7 ans. Le sex ratio était de 1,7 avec prédominance féminine, 50 % de nos patients ont un IMC normal, 15,3% une maigreur, 15,3 % un surpoids et 19,2 % une obésité. Le tour de taille était pathologique chez 57 % des patients et 19,2 % ont une HTA. Une hypertriglycéridémie était présente chez 14,8% des patients et une hypo HDLémie chez 22,2%. Un syndrome métabolique a été retrouvé chez 22,2% des patients selon les critères de l’IDF.
Discussion : notre étude a montré que les patients diabétiques de type LADA peuvent présenter des anomalies du métabolisme lipidique, essentiellement dans le cadre d’un syndrome métabolique, et que la présence de ce dernier n’exclut pas le diagnostic du LADA, d’où l’intérêt de penser au bénéfice des insulino sensibilisateurs dans le traitement du LADA.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.