Evaluation du risque cardiovasculaire des personnes vivant avec le VIH en Tunisie: Un nouveau challenge pour améliorer la qualité de vie.
W. Marrakchi*a (Dr), I. Koolia (Dr), G. Harzallaha (Dr), A. Aouama (Dr), M. Chakrouna (Pr)
a CHU Fattouma Bourguiba Monastir, Monastir, TUNISIE
* marrakchiwafa02@gmail.com
Introduction:Notre objectif est de déterminer le risque cardiovasculaire (RCV) chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et de dégager les différents facteurs de risque associés à un RCV élevé.
Matériels et Méthodes:Etude rétrospective incluant tous les PVVIH durant la période (1998-2017). Le RCV était calculé suivant les scores suivant : Framingham, ATP3, DAD et EuroSIDA. Les PVVIH étaient réparties en deux groupes : groupe A : présence de RCVet groupe : B RCV faible.
Résultats:L’étude a inclut 146 PVVIH âgées en moyenne de 40,1 ans (22-65 ans) avec un sex-ratio (H/F)=2,34. Des antécédents de diabète et d’HTA étaient notés dans 2 (1,4%) et 5 cas (3,4%). Un seul patient (0,7%) avait une coronaropathie diagnostiquée et traitée. Le RCV à 5 ans était estimé élevé dans 51 cas (35%), intermédiaire dans 46 cas (31,5%) et bas dans 49 cas (33,5%). Les PVVIH étaient réparties en 97 dans le groupe A (66,4%) et 49 dans le groupe B (33,6%). Selon l’analyse univariée, les facteurs associés à la présence d’un RCV élevé à 5 ans sont : l’âge supérieur à 40 ans (70 vs 1, OR=157 [20-1201], p<0.001), la prise de lopinavir/ritonavir (46 vs 9, OR=4.8 [2-11], p<0.001) et l’antécédent de prise d’Indinavir (7 vs 0, OR=0.6 [0.5-0.7], p=0.048).Un taux de CD4 bas < 200/mm3et une charge virale détectable n’étaient pas associés à un RCV élevé.
Conclusion:Le RCV est important dans notre population de PVVIH. Il est important d’assurer une surveillance clinique et biologique rapprochée et de conseiller pour des mesures hygiéno-diététiques.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.