Implication de la signalisation œstrogénique dans la régulation épigénétique du gène Sf-1 au cours la différenciation du lignage gonadotrope hypophysaire
V. Pacini*a (M.), JN. Laverrierea (Dr), F. Petita (Mlle), J. Cohen Tannoudjia (Pr), D. L'Hôtea (Dr)
a Univ Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité, Biologie Fonctionnelle et Adaptative (BFA), F-75013, Paris, France; CNRS UMR 8251, F-75013, Paris, France; Physiologie de l'axe gonadotrope INSERM U1133, F-75013, Paris, France, Paris, FRANCE
* vincent.pacini@hotmail.fr
Chez les mammifères,le gène Sf-1 est essentiel à la fonction de reproduction. Dans l’hypophyse, il est exprimé dans les cellules gonadotropes. Au cours de la spécification de ce lignage il régule l’expression de gènes clefs comme ceux du récepteur de la GnRH ou des gonadotropines. La régulation de son expression est donc critique pour l’établissement de la fonction gonadotrope.
Nous avons utilisé un modèle de cellules gonadotropes immortalisées représentant trois stades de la maturation gonadotrope, précurseur, immature et mature afin d’étudier la régulation du gène Sf-1. Nous avons ainsi établi le profil épigenétique des différentes séquences régulatrices de Sf-1 1.Nous avons montré que l’enhanceur responsable de l’expression de Sf-1 dans le lignage gonadotrope est inactif au stade immature alors que le gène s’exprime déjà. En utilisant une approche haut débit (ATAC-Seq) et des études en systèmes rapporteurs, nous avons découvert l’existence d’un second enhanceur, actif uniquement pendant le stade immature. De façon intéressante, cet enhanceur présente un site de liaison pour les récepteurs des œstrogènes, extrêmement conservé chez les mammifères. En combinant des études génétiques et épigénétiques in vitro et in vivo, nous étudions le rôle de cet enhanceur et l’importance de la signalisation œstrogénique dans la régulation de Sf-1 chez la souris et l’homme.
Nous souhaitons ainsi établir un lien entre deux régulateurs majeurs de la fonction de reproduction, i.e. Sf-1 et la signalisation œstrogénique, dont les perturbations seraient susceptibles d’être impliquées dans des infertilités idiopathiques.
1) Laverriere JN et al. Mol Cell Endocrinol. 2016 Oct
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.