L. Zaabar*a (Dr), A. Melkia (Dr), B. Letaiefa (Dr), A. Mhiria (Pr), D. Ben Sellema (Dr)

a Université Tunis El Manar, Faculté de médecine de Tunis, Service de Médecine Nucléaire, Institut Salah Azaeiz, Tunis, TUNISIE

* lamia_zaabar@yahoo.fr

Objectif:

L’objectif de notre étude était de rechercher les facteurs de persistance d’hyperthyroïdie après une première cure radioactive.

Patients et méthodes :

Nous avons étudié rétrospectivement tous les dossiers de patients adressés à l’institut Salah Azaiez entre 2010 et 2017, pour traitement d'hyperthyroïdie à l’131I, et qui ont gardé une hyperthyroïdie biologique six mois après leur première activité thérapeutique.

Résultats :

L’étude a porté sur 50 patients d'âge moyen 46,6 ±16,0 ans et de sexe ratio (F/H) égale à 3,5. L’hyperthyroïdie a été en rapport avec une maladie de Basedow (MB) chez 37 patients (74%), un goitre multinodulaire (GMN) basedowifié chez six patients, un adénome toxique (AT) chez trois patients, un GMN toxique chez un patient et un goitre hétéromultinodulaire (GHMN) chez trois patients. La première activité thérapeutique a été de 13,8±2,3 mCi d’131I en cas de MB, de 16,0±2,2 mCi en cas de GMN basedowifié ; de 19,3±1,1 mCi en cas d’AT; de 15 mCi en cas de GMN toxique et de 20 mCi en cas de GHMN. Quarante-sept patients (94%) avaient eu une 2ème cure d’I131 (3 patients en attente). Cinq patients d’entre eux (10%) ont nécessité une 3ème cure.

Discussion:

Chez certains patients à risque élevé de persistance d’hyperthyroïdie voire même de résistance, des activités thérapeutiques plus élevées d’131I sont à envisager dès la première cure. Ces sujets sont souvent de sexe masculin, ayant une pathologie initialement nodulaire (AT, GMN toxique ou GMN basedowifié).

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.