D. Ben Sellem*a (Pr), L. Zaabara (Dr), B. Dhaouadia (Dr), B. Letaiefa (Pr)

a Université de Tunis El Manar, Faculté de Médecine de Tunis, Institut Salah Azaiez, Service de Médecine Nucléaire, Tunis, Tunisie, Tunis, TUNISIE

* bensellemdorra@gmail.com

Introduction

Les tumeurs neuroendocrines du pancréas sont rares. La scintigraphie des récepteurs de la somatostatine (SRS) occupe une place importante dans la prise en charge de ces tumeurs.

Nous rapportons un cas d’une tumeur neuroendocrine pancréatique non diagnostiquée par la tomodensitométrie, mais objectivée par la SRS.

Observation

Il s’agit d’un patient âgé de 35 ans, sans antécédents pathologiques notables. Il a présenté depuis 3 mois des douleurs épigastriques et des diarrhées. Un bilan biologique a été pratiqué. La chromogranine A était élevée à 3 fois la normale. La calcémie et la parathormone étaient normales. La tomodensitométrie thoraco-abdomino-pelvienne, la fibroscopie œso-gastro-duodénale et la colonoscopie étaient également normales. Le patient a été alors adressé au service de médecine nucléaire à la recherche d’une tumeur neuroendocrine. La SRS a été pratiquée et a mis en évidence une hyperfixation modérée de la tête du pancréas (grade 2) sans anomalies scannographiques et un nodule péritonéal au niveau de la partie supérieure de la gouttière pariétocolique gauche exprimant intensément les récepteurs de la somatostatine (grade 3).

Discussion

La SRS joue un rôle important dans la prise en charge des tumeurs neuroendocrines. Cette imagerie fonctionnelle est caractérisée par une détection précoce des tumeurs avant l’apparition des anomalies morphologiques. Nous avons rapporté un cas d’une tumeur neuroendocrine pancréatique non diagnostiquée que par la scintigraphie des récepteurs de la somatostatine. En plus, cet examen a permis de faire un bilan lésionnel complet en objectivant un foyer de carcinose péritonéal unique, classant le patient comme métastatique à distance (M1b).

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.