Maladie de basedow et contre-indication au Carbimazole : Quelle attitude thérapeutique ? Expérience de service d’endocrinologie-diabétologie Mohammed VI Oujda
N. Rbiai*a (Dr), H. Letracha (Pr)
a CHU MOHAMMED VI OUJDA, Oujda, MAROC
* najwarbiai@gmail.com
Introduction : La restauration de l’euthyroidie est obligatoire avant tout traitement radical de la maladie de Basedow. Elle est basée sur les ATS, néanmoins leur utilisation est parfois contre indiqué.
Matériel et méthodes : Etude prospective sur 1 an ayant intéressé 4 patientes présentant une CI au carbimazol .
Résultats : Il s’agissait de 4 patientes d’âge moyen de 38 ans. Le motif de la consultation était des signes de thyrotoxicose dans 3 cas et une hépatite aigue ictérique dans 1 cas. L’examen clinique a révélé un goitre modéré chez deux patientes et un cas d’exophtalmie. Biologiquement la moyenne de TSHus était de 0,008 mUI/l et de la FT4 :67,96 pmol/l. Les TRAK était positifs à 100% et les AC anti TPO positives chez 3 patientes. L’échographie cervicale avait montré un aspect hypoéchogène hypervasculaire au doppler. La contre-indication au carbimazole était : une hépatite aigue ictérique (n : 1), une cytolyse associée à une neutropénie (n : 2) et une neutropénie sévère (n : 1). Le traitement a fait appel à la corticothérapie (n :4 ) , la choleysteramine 4g (n :3) , et le Lugol gouttes (n :1) .L’euthyroïdie était obtenue en 23,5 jours en moyenne et le traitement radical était une thyroïdectomie dans 3 cas et une irathérapie dans un cas.
Conclusion :
En présence de contre-indication au carbimazole, la corticothérapie, la cholystéramine et le lugol constituent une alternative thérapeutique intéressante, néanmoins un effort reste à fournir pour standardiser la PEC entre les différentes équipes.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.