Profils endocriniens des différents phénotypes du syndrome des ovaires polykystiques
R. Makhlouf*a (Dr), K. Chaabounia (Pr), M. Walhaa (Dr), M. Naifara (Dr), F. Hajkacemb (Dr), F. Abidac (Dr), M. Abidb (Pr), F. Ayedia (Pr)
a Laboratoire de Biochimie, CHU Habib Bourguiba Sfax et Unité de Recherche Bases Moléculaires de la Pathologie Humaine, Faculté de Médecine, Sfax, TUNISIE ; b Service d’Endocrinologie Diabétologie, Centre Hospitalo-Universitaire H. Chaker, Sfax, TUNISIE ; c Laboratoire de Biochimie, CHU Habib Bourguiba, Sfax, TUNISIE
* makhloufrihab@yahoo.fr
Introduction:
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une endocrinopathie fréquente caractérisée par une grande hétérogénéité.Son diagnostic se fait selon l’association de 2 de critères parmi 3:Hyperandrogénie(H),Oligoanovulation/Oligoaménorrhée(O) et présence des ovaires polykystiques à l’échographie pelvienne(P).En utilisant ces critères,4 phénotypes peuvent être définis.
Notre objectif était d’évaluer la prévalence de ces différents phénotypes et de déterminer leurs profils endocriniens.
Patientes et méthodes:
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant des femmes atteintes de SOPK ayant consulté au service d’endocrinologie entre2012et2017.Des données cliniques, hormonales et échographiques ont été collectées.Les participantes ont été classées selon les 4 phénotypes suivants:A=H+O+P, B=H+O, C=H+P, D=O+P.
Résultats:
Le phénotype le plus commun était B(54.8%)puis A(29%),C(13%)et D(3.2%).La fréquence de l’inversion du rapport LH/FSH était plus élevée en présence du phénotype A(77.8%) suivi par C(75%)et B(57.1%).Les taux les plus élevés de 17-hydroxyprogestérone et d’androgènes étaient observés dans les phénotypes B et C.Par ailleurs,Les taux de FSH et d’œstradiol étaient comparables dans tous les phénotypes.
Discussion:
La distribution du SOPK selon le phénotype dépend de la race, de l’ethnie et des facteurs génétiques et géographiques.Cette distribution serait aussi variable selon l’origine du recrutement.Les perturbations du profil endocrinien ont concerné les phénotypes les plus fréquents dans notre population d’étude.Une augmentation de la taille de l’échantillon serait prévue avec un recrutement élargi aux consultations de gynécologie et dermatologie.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.