Dysfonction thyroïdienne secondaire à l’immunothérapie
S. Laidi*a (Dr), S. Joannidisa (Dr)
a Centre hospitalier sud Essonne. site Etampes, Etampes, FRANCE
* Laidisoukaina@gmail.com
Introduction
Les nouvelles molécules d’immunothérapie constituent une avancée dans la prise en charge de quelques cancers. Parmi les effets secondaires, les dysfonctions thyroïdiennes sont particulièrement fréquentes allant de 2 à 10%.
Nous rapportons un cas d’une dysfonction thyroïdienne secondaire à l’immunothérapie.
Observation Médicale :
Il s’agit d’une patiente âgée de 45 ans, suivie pour adénocarcinome pulmonaire sous Immunothérapie avec comme antécédent familial, une maladie de basedow chez la mère.
Après la première cure de Nivolumab, elle a présenté un bilan thyroïdien perturbé ; TSH freinée à 0.154 mUI/l et une T4l et T3l élevée à 1.58 ng/dl (0.70 à 1.48) et 4.97 ng/ l (1.71à 3.71), anticorps anti récepteur TSH positifs à 7 ainsi que les Ac anti TPO à 6O8 UI/m (<5.6).L’Echographie thyroïdienne a montré une Hyperhémie en rapport avec une thyroïdite avec plusieurs nodules infracentimétrique, sans signes de malignité
La décision thérapeutique était une surveillance rapprochée du bilan thyroïdien et la poursuite de l'immunothérapie.
Six semaines plus tard, une inversion spontanée du bilan survient avec une TSH à 58 Mui/L, T4 libre < 0.40 ng/l et T3 libre < 1 ng/l. La patiente a été mise sous traitement substitutif et continue à ce jour son traitement par immunothérapie.
Discussion :
Le mécanisme de cette dysfonction thyroïdienne reste inconnu, les hypothèses actuelles sont l’apparition d’une autoimmunité latente ou l’apparition des auto anticorps suite à l’immunothérapie.
Son délai est différent selon les études d’où la nécessité d’un dépistage précoce après la première cure et d’une prise en charge multidisciplinaire.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.