Déficit en vitamine D dans la population tunisienne : à propos de 389 patients
W. Skouri*a (Dr), N. Boussettaa (Dr), F. Ajilia (Dr), S. Sayhia (Dr), L. Metouia (Dr), B. Louzira (Dr)
a service de medecine interne ,Hopital Militaire de Tunis, Tunis, TUNISIE
* skouriwafa@gmail.com
Introduction
La vitamine D est essentielle au maintien de l’homéostasie phosphocalcique de l’organisme. Notre objectif est d’évaluer le statut vitaminique D en Tunisie dans une population de sujets sains.
Patients et méthodes
Enquête descriptive transversale effectuée auprès d’un échantillon représentatif de la population tunisienne durant trois mois. Notre travail a comporté un questionnaire, une enquête alimentaire et des dosages de la vitamine D, du calcium et de la parathormone.
Résultats
Trois cent quatre-vingt-neuf sujets (260 femmes et 129 hommes) âgés de 20 à 60 ans ont été enquêtés. La prévalence cumulée de l’hypovitaminose D était de 47,6%. L’hypovitaminose D est statistiquement plus élevée chez les femmes. La multiparité, la ménopause étaient associées à une hypovitaminose D respectivement dans 68,5% et 74,5% des cas. L’hypovitaminose D est notée chez 70,5% des femmes voilées. Le déficit alimentaire en vitamine D est observé chez 92,4% des sujets. Un déficit d’apport en calcium était trouvé dans 77,5% des cas. L’Hypovitaminose D est de 49,3% chez les sujets qui ont un déficit d’apport en vitamine D. Une relation inverse a été établie entre l’index de masse corporelle et l’hypovitaminose D. Une corrélation négative entre PTH et vitamine D est constatée, avec un coefficient de Pearson égale à 23,2%. L’analyse de régression logistique montre que seuls la multiparité et l’apport en vitamine D constituent des facteurs prédictifs indépendants d’hypovitaminose D.
Conclusion
Notre étude souligne l’importance d’éducation nutritionnelle ciblant surtout les adolescents et les jeunes femmes pour diminuer le risque d’hypovitaminose D.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.