Rectocolite-ulcéro-hémorragique et phéochromocytome : association ou simple coïncidence ?
I. Akkari*a (Dr), S. Mrabeta (Dr), E. Ben Jaziaa (Dr)
a gastroentérologie, CHU farhat Hached, Sousse, TUNISIE
* imenakkaribm@gmail.com
Introduction : Le phéochromocytome est une tumeur neuroendocrine rare. Des manifestations abdominales ont été décrites dont la colite ischémique. Nous rapportons un cas de rectocolite ulcéro-hémorragique (RCH) diagnostiquée de façon concomitante avec un phéochromocytome.
Observation : Il s’agit d’un patient âgé de 27 ans qui a été hospitalisé pour exploration d’une hypertension artérielle associée à un flush syndrome. A l’interrogatoire on retrouvait la notion de diarrhée chronique glairosanglante associée à des douleurs abdominales et un amaigrissement non chiffré. L’examen physique ainsi que le bilan sanguin (numération et formule sanguine, fonction rénale et ionogramme) étaient sans anomalies.
Le rapport Na+/K+ urinaire était conservé. Les métanéphrines étaient élevées faisant évoquer un paragangliome. L’imagerie a mis en évidence un paragangliome rétropéritonéal bilatéral. La scintigraphie au MIBG avait montré une fixation intense du produit en latéro-aortique et inter-aortico-cave. L’examen anatomopathologique de la pièce opératoire a permis de retenir le diagnostique de phéochromocytome.
L’exploration de la diarrhée a été retardée en post opératoire. Le diagnostique de RCH a été retenu devant des arguments endoscopiques et histologiques. La rémission de la maladie a été obtenue par un traitement à base de 5ASA qui a été maintenu par la suite en entretien.
Conclusion :
La RCH est une pathologie multifactorielle dont l’étiopathogénie reste encore mal connue, Un déclenchement de cette maladie suite à une perturbation hormonale peut être suggéré.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.