Maladie de cushing récidivante traitée par cabergoline: à propos d’un cas
N. Rekik*a (Pr), I. Gargouria (Dr), M. Elleucha (Dr), F. Hadjkacema (Dr), F. Mnifa (Pr), M. Abida (Pr)
a service d'endocrinologie et diabétologie CHU Hedi Chaker, Sfax, TUNISIE
* nabila.mejdoub@rns.tn
Introduction : La cabergoline est un agoniste dopaminergique qui a montré son efficacité dans le traitement des prolactinomes. Certains ont opté pour ce traitement dans la MC récidivante non contrôlée par les traitements habituels. Nous décrivons un cas de MC récidivante ayant bien répondu à la cabergoline.
Observation : Il s’agit d’une patiente âgée de 28 ans qui a consulté initialement pour syndrome de cushing. Le bilan étiologique a conclu à une MC par microadénome hypophysaire ayant comme retentissement : un diabète, une hypercholestérolémie, une dystrophie ovarienne, une pustulose et une ostéopénie. La patiente était opérée 2 fois à un an d’intervalle puis traitée par radiothérapie à la dose de 50 Gy devant la persistance d’un résidu tumoral à l’IRM. Huit mois après, le SC restait évolutif cliniquement et biologiquement en l’absence de récidive tumorale à l’imagerie. Un traitement par oriméthène a été conduit sans amélioration. Après 16 ans de suivi un traitement par cabergoline a été instauré à la dose de 2.5 mg par semaine pendant 10 semaines. On a obtenu une amélioration des signes cliniques avec régression des vergetures en nombre et en largeur et amélioration de l’hirsutisme. Un freinage minute réalisé était positif à 14,5ng/ml.
Conclusion : La cabergoline semble utile dans le traitement d’une MC non contrôlée. Plusieurs études ont montré l’efficacité sur les paramètres cliniques et biologiques dans des cas similaires à celui de notre patiente avec bonne tolérance du traitement. Le mécanisme d’action reste mal élucidé.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.