Les cellules hypophysaires humaines produites à partir d'iPSC: un outil futur pour l'identification et la compréhension des déficits hypophysaires
T. Fauquier*a (Dr), M. Morenoa (M.), F. Castinettia (Pr), T. Bruea (Pr)
a UMR 1251 - MMG "Marseille Medical Genetics", INSERM - Aix-Marseille Université, Marseille, FRANCE
* teddy.fauquier@univ-amu.fr
Au cours des deux dernières décennies, la connaissance des mécanismes régissant l’ontogenèse de la glande hypophysaire s’est grandement améliorée. Cependant, notre compréhension des déficits hypophysaire combiné multiple (CPHD) d’origine génétique n’a pas suivi la même évolution. En effet, malgré les avancées technologiques (CGH array, séquençage à haut débit) permettant l’identification de nouvelles mutations chez les patients, nous ne bénéficions pas de modèle adéquat permettant de valider le caractère pathogène des variants alléliques rares identifiés. Récemment, en nous inspirant des techniques développées dans le laboratoire de Y. Sasai pour différencier in vitro des cellules antéhypophysaires à partir de cellules souches embryonnaires, nous avons obtenu des cellules somatotropes et corticotropes à partir de cellules souches pluripotentes induites humaines (iPSC). Dans ces cultures tridimensionnelles sous forme d’organoïdes, nous avons observé une expression séquentielle de gènes impliqués dans le développement hypophysaire, similaire à celle observée lors du développement embryonnaire. Ce nouvel outil devrait s’avérer précieux dans l’identification de nouvelles mutations, la validation de leur pathogénicité. Il devrait également être utile pour le criblage pharmacologique, et permettre d’envisager de nouveau traitements basés sur la thérapie cellulaire.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.