Tuberculose endocrinienne: à propos d’un cas
A. Rezguia (Dr), W. Baya*a (Dr), F. Fhimaa (Dr), M. Karmania (Dr), J. Anouna (Dr), A. Mzabia (Dr), F. Ben Fredj Ismaila (Dr), C. Laouania (Pr)
a Service de médecine interne, CHU Sahloul, Sousse, TUNISIE
* wafabaya@gmail.com
INTRODUCTION :
La tuberculose reste endémique dans les pays en voie de développement. La spondylodiscite tuberculeuse est une localisation fréquente qui garde une évolution imprévisible émanée de complications notamment endocriniennes.
OBSERVATION :
Il s’agit d’un patient âgé de 56 ans, diabétique insulino-nécessitant, hypertendu. Il était admis pour prise en charge de lombo-sciatalgie droite évoluant depuis 3 mois dans un contexte de fièvre avec altération de l’état général.
Une IRM du rachis lombaire avait montré un aspect en faveur d’une spondylite infectieuse de L4 avec une épidurite engainant les racines L4 des deux côtés ainsi qu’un abcès para-vértébral gauche de 55mm de grand axe. Une biopsie disco-vertébrale avait permis de retenir une spondylodiscite tuberculeuse surinfectée. L’examen bactériologique du pus drainé était positif à klebsiella pneumoniae sensible.
Le patient avait été mis sous traitement anti-tuberculeux associée à une antibiothérapie active sur le germe identifié, une contention lombaire et une kinésithérapie motrice.
Les bilans biologiques de contrôle avaient révélés une hyponatrémie persistante à 128mmol/l avec une hypo-osmolarité plasmatique. Un syndrome de sécrétion inapproprié d’hormone anti-diurétique était suspecté. L’IRM cérébrale avait objectivé une lepto-méningite sans lésion évolutive. Une restriction hydrique était préconisée.
Il avait aussi présenté des épisodes répétitifs d’hypoglycémie. Une insuffisance surrénalienne était confirmée. Un traitement substitutif avait été ainsi instauré.
L’évolution était marquée par une nette amélioration clinique et biologique.
DISCUSSION :
Des troubles endocriniens peuvent accompagner toute atteinte tuberculeuse et ceci soit de façon inaugurale ou compliquant l’évolution de la maladie. Le traitement substitutif hormonal s’avère nécessaire dans la majorité des cas.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.