Les troubles cognitifs au cours des hypothyroïdies substituées.
N. Anoun*a (Dr), N. Boufaidab (Dr), H. Salhib (Pr), H. El Ouahabib (Pr)
a Service d’Endocrinologie, Diabétologie et Nutrition, CHU Hassan II, Fes, MAROC ; b Service d’Endocrinologie, Diabétologie et Nutrition, CHU Hassan II, Fès, MAROC
* nadiaanoun@gmail.com
Introduction :
Bien que l'hypothyroïdie soit souvent associée à des troubles de l'humeur et à un déficit des fonctions cognitives, plusieurs recherches ont suggéré la réversibilité de ces troubles par une opothérapie substitutive. Notre objectif était d’évaluer les fonctions cognitives des patients euthyroïdiens suivis pour hypothyroïdie sous traitement adéquat par L-thyroxine.
Patients et méthodes :
Il s’agit d’une étude prospective menée sur une durée de trois mois, portant sur 32 patients, n’ayant aucun antécédent de troubles neurologiques ou psychiatriques, suivis pour hypothyroïdie substituée par la L-thyroxine depuis au moins trois mois, avec retour à l'euthyroïdie. Chez qui les fonctions cognitives ont été évaluées à l’aide du Mini Mental State Examination (MMSE). Un score inférieur à 25 témoignait d’une altération des fonctions cognitives.
Résultats :
Nos patients étaient âgés en moyenne de 52±6,7, avec un sex-ratio H/F de 0,03. L’hypothyroïdie était secondaire à une thyroïdite d’Hashimoto dans 16,2% des cas, post- thyroïdectomie totale dans 83,8% des cas et post-irathérapie dans un cas. La L-thyroxine était initiée depuis en moyenne 2,7 ans. Le score MMSE fut normal chez 90,62 % des cas, avec une valeur moyenne de 27/30, bas dans le reste des cas avec une valeur moyenne de 23/30 en faveur d’une atteinte cognitive légère.
Discussion :
Nos patients ont montré des performances satisfaisantes dans diverses tâches du fonctionnement neurocognitif par rapport aux valeurs de référence, attestant de l’effet de l’opothérapie substitutive sur l’amélioration du statut neurocognitif chez les patients atteints d’hypothyroïdie.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.