Pompe à insuline : ambulatoire, capteur, quelles avancées pour quels patients ?
Y. Reznik*a (Pr), A. Sola*b (Dr)
a CHU Caen, Caen, FRANCE ; b APHP, Paris, FRANCE
* agnes.sola@aphp.fr
La prise en charge par l’assurance maladie du traitement par pompe à insuline en 2000 a ouvert son accès aux patients diabétiques de type 1 mais également de type 2. Des évolutions fonctionnelles (écrans tactiles, télécommandes, réservoirs préremplis, pompes patch …) sont des avancées en terme de qualité de vie et parfois de simplification de certains aspects techniques. Les pompes patch ont permis par exemple d’équiper des patients jusqu’alors réticents aux pompes filaires. Dernièrement, le couplage de la pompe avec la mesure en continu du glucose est pris en charge chez certains patients diabétiques de type 1. La possibilité de régler un arrêt prédictif de la basale permet de limiter le risque d’hypoglycémie sévère. Différentes options et modèles de pompe, associés ou parfois couplées à la mesure du glucose en continu, sont disponibles selon les besoins spécifiques de chaque patient déterminés par un diagnostic éducatif.
La maitrise de ces technologies, l’éducation thérapeutique qui doit l’accompagner, la simplification technique de certaines pompes et la généralisation de la mesure du glucose interstitiel avec accès à la demande (flash) ou en continu, permettent d’envisager des organisations différentes, avec une instauration du traitement en ambulatoire ou lors d’hospitalisations plus courtes dans les centres experts pour certains patients. Les avancées dans l’automatisation du couplage des pompes et systèmes de mesure en continu du glucose préfigurent la boucle (semi)fermée dont les études sont en cours.
L’auteur a déclaré le(s) conflit(s) d’intérêt suivant(s) :
Abbott, Medtronic