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C. Mhedhebi*a (M.), I. Rojbia (Dr), I. Ben Nacefa (Dr), W. Madhia (Mlle), N. Mchirguia (Pr), Y. Lakhouaa (Dr), K. Khiaria (Pr), N. Ben Abdallaha (Pr)

a Service d'endocrinologie - Hôpital Charles Nicolle - Faculté de Médecine de Tunis, Tunis, TUNISIE

* chedimhedhebi@gmail.com

INTRODUCTION :

Le prolactinome est la plus fréquente des tumeurs hypophysaires. Il peut s’agir soit d’un micro-adénome (< 1 cm) soit d’un macro-adénome (> 1 cm) avec un potentiel invasif local.

OBSERVATION :

Patiente âgée de 16 ans, admise, en août 2009, pour macro-adénome (37 x 25 mm) à prolactine (Prolactinémie initiale = 7560 mUI/l) invasif. Malgré la mise sous agonistes dopaminergiques pendant 4 ans, l’évolution a été marquée par une ascension importante de la prolactinémie, et par l’augmentation de la taille tumorale. La patiente a alors été opérée en novembre 2013 par voie trans-sphénoïdale, avec persistance d’un reliquat tumoral au niveau de la loge caverneuse droite. Devant une prolactinémie post-opératoire toujours élevée, la conduite à tenir était de garder la patiente sous agonistes dopaminergiques (en changeant de molécules) et de pratiquer une radiothérapie. Néanmoins, l’évolution a été marquée par l’échec thérapeutique, avec un dernier chiffre de prolactinémie à 18000 mUI/l en février 2018, un aspect stable de l’adénome à l’IRM, et une patiente toujours en aménorrhée primaire.

DISCUSSION :

Le traitement de première intention des prolactinomes repose sur les agonistes dopaminergiques. Dans 10% des cas, il y a résistance au traitement. La chirurgie est proposée en deuxième intention, mais celle-ci ne peut être curative dans le cas des macro-adénomes invasifs. La radiothérapie, elle, a montré une bonne efficacité anti-tumorale, mais des résultats plus modestes en matière d’effet anti-sécrétoire. Ce cas illustre la difficulté de prise en charge des macro-adénomes à prolactine invasifs, et la possibilité de résistance malgré un arsenal thérapeutique diversifié.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.