Microprolactinome ou kyste de la poche de Rathke : un défi diagnostique
AF. Safer Tabi*a (Dr), Z. Arbouchea (Pr)
a endocrinologue, Alger, ALGÉRIE
* saferamel@yahoo.fr
Les kystes de la poche de Rathke (KPR) sont des lésions kystiques bénignes très fréquentes de la région sellaire (13 à 22 % ). Ils sont dans la grande majorité des cas petits, intra hypophysaires et asymptomatiques. Beaucoup plus rarement, les KPR peuvent devenir symptomatiques en grossissant et en comprimant les structures voisines (antéhypophyse, tige pituitaire, chiasma optique). L’aspect radiologique de ces lésion en IRM est très variable et le diagnostic différentiel avec les lésion de la région sellaire peut etre difficile. Nous rapportons le cas d'une patiente dont le KPR était pris comme un microprolactinome.
Patient âgé de 28 ans migraineuse, anxieuse aux antécédents d’une bétha thalassemie hétérozygote, suivie pour irrégularité menstruelle sans hirsutisme ni galactorrhée, le bilan hormonal a objectivé une hyper prolactinémie minime à 35 ng/ml. L’IRM hypophysaire en faveur d’un iso-adénome hypophysaire à 10 mm plaqué contre la poste hypophysaire qui garde son aspect habituel spontanément hyper intense. La patiente était mise sous agoniste dopaminergique pendant 2 ans, devant la non amélioration clinique et l’apparition d’un déficit gonadotrope partiel malgré la normalisation de la prolactine et un syndrome polyuro-polydipsique plusieurs IRM de control ont était pratiquées n’ont pas objectivé de modification de la sémiologie radiologique mettant en doute le diagnostic d'un adénome hypophysaire hémorragique et le diagnostic de KPR stable était retenue.
En effet, dans de rares cas, ce dernier peut se présenter en hyposignal sur la séquence pondérée en T2 (signal mucoide). Une surveillance clinico-biologique-radiologique est préconisée avec hormonothérapie substitutive.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.