I. Rezgani*a (Dr), R. Mizouria (Dr), I. Sebaia (Dr), A. Temesseka (Dr), F. Ben Mamia (Pr)

a Institut de Nutrition et de Technologies Alimentaires, Tunis, TUNISIE

* imen1988tn@yahoo.fr

Introduction:

Divers remèdes traditionnels ont été utilisés à visée thérapeutique pour contrôler l’hyperglycémie par des populations de diabétiques à travers le monde. L’objectif de cette étude est d’évaluer la place et les aspects de cette approche dans notre pays.

Méthodes :

Il s’agit d’une étude transversale, impliquant 201 patients diabétiques, suivis par notre service durant les mois de Novembre et Décembre 2016. Le recueil des informations a été réalisé à l’aide d’un questionnaire et des données du dossier médical.

Résultats :

L’âge moyen était de 52,8 ans±14,7ans et le genre féminin représentait 52,2%.

L’HbA1c moyenne=9,6±2,1%.

Parmi les 201 patients enquêtés, 77(38,3%) déclaraient avoir eu recours aux remèdes traditionnels et ceci était recommandé principalement par la famille (46,1%) puis les voisins (21,1%) et les amis (19,7%)...

Cette pratique était significativement plus fréquente chez les femmes (p=0,029), on n’a pas trouvé d’associations significatives avec l’âge, le niveau d’instruction, le lieu de résidence, le type et l’ancienneté du diabète, le déséquilibre glycémique et la présence des comorbidités.

Le recensement retrouve l’utilisation de 39 plantes différentes. Les plus fréquemment utilisées par ordre décroissant étaient Fenugrec (28,2%), Cannelle (10,6%), Gomme arabe (9,1%), feuilles d’olivier (5,6%), Curcuma (4,2%), Artemisia tridendata (3,5%) et le Lin cultivé (3,5%).

Discussion :

L’utilisation de la phytothérapie en tant que traitement du diabète est fréquente dans notre pays, particulièrement chez les femmes. Il est primordial d’interroger tout patient diabétique sur cette pratique, de les sensibiliser sur les risques de toxicité et que cela ne remplace jamais le traitement médicamenteux.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.