Évaluation métabolique des mutations de la lamine A/C - corrélation phénotype-génotype
M. Kwapich*a (Dr), S. Espiarda (Dr), C. Loyera (Dr), F. Kohlera (Dr), K. Le Mapihana (Dr), F. Toulleta (Dr), O. Lascolsb (Dr), C. Vigourouxc (Pr), MC. Vantyghemd (Pr)
a Service d’Endocrinologie et Métabolisme, Hôpital C. Huriez, Centre Hospitalo-universitaire de Lille, 1 rue Polonovski, 59037 Lille Cedex, France, Lille, FRANCE ; b Centre de Recherche Saint-Antoine, Institut de Cardiométabolisme et de Nutrition, INSERM UMR, Université de Paris-Sorbonne. Departement de Biologie Moléculaire et d’Endocrinologie, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Hôpital Saint-Antoine, Paris, FRANCE ; c Centre de Recherche Saint-Antoine, Institut de Cardiométabolisme et de Nutrition, INSERM UMR, Université de Paris-Sorbonne. Departement de Biologie Moléculaire et d’Endocrinologie, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Hôpital Saint-Antoine.Centre de Réf, Paris, FRANCE ; d Service d’Endocrinologie et Métabolisme, Hôpital C. Huriez, Centre Hospitalo-universitaire de Lille, 1 rue Polonovski, 59037 Lille Cedex, France.4Centre de Référence des pathologies rares de l’insulinosécrétion et de l’insulinorésistance.Équipe INSERM 119, Lille, FRANCE
* maxime.kwapich@free.fr
Les mutations du gène LMNA se présentent sous des phénotypes hétérogènes s’étendant des cardiopathies (dysrythmies surtout favorisées par les mutations non-R482) aux lipodystrophies dont la forme partielle familiale est caractérisée par une mutation R482 et une augmentation de la graisse intra-abdominale (GIA). L’objectif de cette étude était de comparer le phénotype métabolique de patients porteurs d’une mutation LMNA-R482, non-R482 et de témoins. Méthode : Composition corporelle (DEXA/IRM) et paramètres métaboliques ont été comparés chez 29 mutés LMNA-non-R482, 29 mutés R482 et 19 témoins sains (Clin.gov2009-AO-1169-48). Résultats : L’âge et le sexe ne differaient pas entre les groupes . IMC (p<0,05), leptine (p<0,01), HDL-cholesterol (p<0,05) et masse grasse (p<0,01) étaient plus bas, et le rapport GIA/graisse abdominale totale (GIA/GAT) (p<0,001), glycémie (p<0,001), prévalence du diabète (p<0,01) et hypertriglycéridémie (p<0,05) plus élevés chez les R482 que chez les non-R482, respectivement. Les témoins avaient un IMC (p=0,02), une leptinémie (p=0.007), un GIA/GAT (p=0,02) inférieurs et un HDL-cholesterol (p=0,02) supérieur aux non-R482. Glycémie (p<0,001), triglycérides (p=0,007), GIA/GAT (p<0,001) étaient inférieurs, et masse grasse (p=0.08) et HDL-cholestérol (p<0.001) supérieurs chez les témoins comparés aux R482. Conclusion : Le groupe non-R482 avait l’IMC, le pourcentage de masse grasse et la leptinémie les plus élevés des 3 groupes. Leur rapport GIA/GAT était intermédiaire entre les témoins (non diabétiques) et les R482, deux fois plus souvent diabétiques qu’eux. GIA/GAT était le marqueur diagnostique le plus spécifique permettant de distinguer les 3 groupes, bien corrélé au syndrome métabolique.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.