La difficulté de l’insulinothérapie au cours de la prise en charge du diabète du sujet âgé
M. Jemel*a (Dr), H. Sayadia (Dr), I. Khochtalia (Pr)
a Département d'Endocrinologie et de Médecine interne. CHU Fattouma Bourguiba Monastir, Monastir, TUNISIE
* maneljemel@gmail.com
Introduction :
L’insulinothérapie peut poser des problèmes tant sur l’acceptabilité que la faisabilité chez le sujet. L’objectif de ce travail est d’illustrer les problèmes de l’insulinothérapie
Patients et méthodes : Une étude prospective portant sur 63 patients diabétique âgés colligés au service d’Endocrinologie du CHU Fattouma Bourguiba de Monastir.
Résultats : L’âge moyen était de 71.12± 5.48 ans. Le diabète était déséquilibré dans tous les cas, avec un taux d’HbA1C moyen à 11.87±1.8%. Un refus lors de l’annonce du passage à l’insuline a été soulevé dans 36,5%. Une insulinothérapie à double dose prescrite dans 60.3% avec le recours à une insuline analogue était possible dans 22.2% cas. Les injections étaient autonomes dans 24 % des cas, le remplissage était fait par une autre personne dans 44.4% des cas. L’insulinothérapie est assurée en totalité par une tierce personne dans 31.6% des cas. La difficulté réside dans le remplissage des seringues (53 %) en rapport avec des trouble visuels dus à la présence de rétinopathie diabétique dans 44.4% des cas et cataracte dans 22% des cas. Une hémiplégie suite à un AVC avec un trouble de repos sénile a été soulevée dans 10% cas. 35 % des patients avaient un glucomètre fonctionnel dont 28% assuraient une auto-surveillance glycémique. Les hypoglycémies ont été notées dans 19%.
Conclusion : Les difficultés pratiques de l’insulinothérapie chez ces patients soulignés par ce travail sont essentiellement la dépendance vis-à-vis de l’entourage et l’absence d’autocontrôle et donc d’auto-ajustement du traitement. Ceci incite à impliquer une participation active de l’entourage
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.