Hypo-HDLc et diabète : prévalence et facteurs de risque associés
I. Rezgani*a (Dr), R. Mizouria (Dr), I. Sebaia (Dr), A. Temesseka (Dr), F. Ben Mamia (Pr)
a Institut de Nutrition et de Technologies Alimentaires, Tunis, TUNISIE
* imen1988tn@yahoo.fr
Introduction :
Bien que l’hypoHDLémie soit désormais considérée comme un facteur de risque cardiovasculaire majeur, son évaluation et sa prise en charge spécifique dans notre pratique quotidienne, ne suscite pas l’attention nécessaire.
L’objectif de ce travail était d’évaluer la prévalence de l’hypoHDLémie chez une population de diabétiques et de rechercher les facteurs qui lui sont associées.
Méthodes :
Il s’agit d’une étude transversale impliquant 201 patients diabétiques, suivis par notre service durant les mois de Novembre et Décembre 2016. Tous les patients ont bénéficié d'un bilan lipidique et glucidique. Une hypoHDLémie est définie par un taux d’HDLc<1,0mmol/L.
Résultats :
L’âge moyen était de 52,8±14,7ans et le genre féminin représentait 52,2%.
L’ancienneté moyenne du diabète était de 12,2±8,6 ans.
Plus que la moitié des patients(58,7%) était sous traitement hypolipémiant.
Un LDLc≥1g/L était présent chez 94 patients et 63 avaient une hypoHDLémie.
Les facteurs modifiables qui étaient corrélés de façon significative avec une hypo-HDLc : le tour de taille (r=-0,228 ;p=0,005), l’activité physique (p=0,05) et le tabagisme(p=0,027) et les facteurs non modifiables étaient le sexe masculin, l’âge avancé, la présence du syndrome métabolique, le diabète de type 2, la présence de la néphropathie diabétique et l‘hyperuricémie.
On n’a pas observé d’association significative entre le HDLc et : l’IMC, l’HbA1c et l’ancienneté du diabète.
Discussion :
L’hypoHDLémie touche une proportion considérable de nos diabétiques. Son traitement est nécessaire et il comprend au moins chez tous les sujets des recommandations comportementales (activité physique, la perte de poids et l’arrêt du tabagisme).
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.