C. Halwania (Dr), I. Zoghlami*a (Dr), W. Ajmia (Dr), K. Akkaria (Pr), A. Sallamia (Pr), R. Ben Mhameda (Pr)

a Service d’ORL et CCF, Service de Médecine nucléaire - Hôpital Militaire de Tunis, Tunis, TUNISIE

* imenzogh@yahoo.com

Introduction

Les formes des carcinomes différenciés thyroidiens réfractaires à l'iode (I131)sont définies par une thyroglobuline postopératoire restée positive avec une scintigraphie négative ou restant positive malgré plusieurs cures .Le but de notre travail était de détailler notre conduite thérapeutique dans cette situation et de rapporter nos résultats.

Méthode

Notre étude a porté sur 12cas de carcinomes différenciés résistant à l’I131après chirurgie.

Résultats

L’âge moyen était de 46ans avec des extrêmes de 20 à 88ans. Il s’agissait de 8femmes et de 4hommes. Tous ont été opérés d’une thyroïdectomie totale avec curage central. Le nombre total de cures variait entre 3et 7. Le diagnostic de maladie réfractaire a été porté au bout de 3ans de suivi en moyenne, devant la persistance de l’hyperfixation(8cas) et devant une scintigraphie blanche avec une thyroglobuline positive(4cas). Les anticorps anti thyroglobulines étaient toujours négatifs .Un bilan d’imagerie retrouvait un reliquat au niveau de la loge thyroïdienne dans 4cas, des lésions métastatiques du rachis lombaire dans 2cas.Une reprise chirurgicale a été réalisée dans 2cas. Dans un autre cas une radiothérapie externe était faite sur les métastases osseuses avec persistance de la lésion sur le dernier contrôle. Dans le reste des cas, arrêt de l’irathérapie et surveillance.Nous n’avons pas observé de réascension de la thyroglobuline dans tous les cas.

Conclusion

Les cancers réfractaires à l’iode131 sont de mauvais pronostic.Un plus mauvais pronostic est observé chez les patients ayant une progression tumorale ou avec un diagnostic de résistance à l'iode dans les 3ans suivant le diagnostic initial.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.