Maladie de Basedow: Quels anticorps à doser et quand les demander?
L. Zaabar*a (Dr), A. Melkia (Dr), B. Letaiefa (Dr), A. Mhiria (Pr), D. Ben Sellema (Dr)
a Université Tunis El-Manar, Faculté de Médecine de Tunis, Service de Médecine Nucléaire, Institut Salah Azaeiz, Tunis, TUNISIE
* lamia_zaabar@yahoo.fr
Objectif:
La maladie de Basedow est une affection auto-immune due à des anticorps stimulants les récepteurs de la TSH (Ac anti-R-TSH). Ils sont souvent associés aux anticorps anti-thryroperoxidase (Ac anti-TPO) et moins fréquemment aux anticorps anti-thyrogloguline (ATg).
Le but de ce travail est d’évaluer la fréquence relative de ces différents auto-anticorps chez des patients atteints d’une maladie de Basedow.
Matériels et méthodes:
Il s’agit d’une étude prospective portant sur 152 patients (d’âge moyen 41,4 ± 17,5 ans atteints d’une maladie de Basedow. Ces patients nous ont été adressés pour une IRAthérapie. Ils ont bénéficié systématiquement avant le traitement d’un dosage radioimmunologique par technique immunoradiométrique des Ac anti-R-TSH, des Ac anti-TPO et des ATg.
Résultats:
Les fréquences respectives des différents anticorps sont estimées à 81% pour les anti-R-TSH, 67% pour les anti-TPO et 25% pour les ATg.
Discussion:
Le taux de positivité des Ac anti-R-TSH dans notre population est concordant avec la littérature (positifs dans 80 à 100 % des cas). Leur dosage n’est pas nécessaire au diagnostic de la maladie de Basedow et il ne trouve sa place que dans les formes atypiques pour confirmer la nature basedowienne d’une hyperthyroïdie. Les méthodes radioimmunologiques restent les plus sensibles. Pour les Ac anti TPO, ils sont présents dans 75 % des cas de maladie de Basedow, et les ATg sont moins fréquemment associés.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.