Désordres osseux liés aux endocrinopathies
FZ. Iftahy*a (Dr), S. El Aziza (Pr), A. Chadlia (Pr)
a Service d’Endocrinologie, de Diabétologie et de Maladies métaboliques. Faculté de Médecine et de pharmacie, Université Hassan II-Casablanca. CHU Ibn Rochd, Casablanca., Casablanca, MAROC
* fatinba@hotmail.fr
Introduction :
La plupart des endocrinopathies peuvent s'accompagner de perturbations osseuses allant de l’ostéopénie jusqu’à l’ostéoporose. L’objectif de notre travail est de déterminer le profil ostéodensitométrique des patients suivis pour endocrinopathie et définir les caractéristiques de l’ostéoporose/ostéopénie chez ces patients.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude de type transversale, descriptive incluant 177 patients suivis pour endocrinopathies (hypercorticisme, hyperparathyroidie, prolactinome et hypogonadisme) au service d'Endocrinologie et de diabétologie, de 2011 à 2017.
Résultats :
L’âge moyen des patients était de 38,3 ans, avec une prédominance féminine. Les pathologies endocriniennes retrouvées étaient l’hyperparathyroidie chez 65 patients, hypercorticisme (61 cas), le prolactinome (12 cas) et l’hypogonadisme (39 cas). Une anomalie de la densité osseuse a été retrouvée chez 85% des patients. La prévalence de l’ostéoporose était de 68% avec prédominance rachidienne au cours des hypercorticismes et des hypogonadismes avec un T-score moyen de -2,65 ± 1,2DS, ainsi qu’une prédominance au niveau des os de l’avant bras au cours de l’hyperparathyroïdie (35%). L’ostéopénie a été retrouvé chez 32 % des patients avec une prédominance fémorale. Ces anomalies de la densité osseuse ont été révélées par la pathologie endocrinienne chez 75 % des patients dont 7% étaient au stade de complications à type de fractures vertébrales et ostéonécrose de la tête fémorale.
Conclusion :
Ce travail nous a conduit à situer l’intérêt de rechercher systématiquement une anomalie de la densité osseuse devant toute endocrinopathie susceptible de provoquer une atteinte rhumatologique et ainsi de réduire le risque de morbimortalité.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.