Diagnostic et prise en charge du phéochromocytome
K. Chaker*a (Dr), A. Sellamia (Dr), MA. Ben Chehidaa (Dr), S. Ben Rhoumaa (Dr), Y. Nouiraa (Dr)
a Service d'Urologie, Hopital La Rabta, Tunis, TUNISIE
* chakerkays@gmail.com
Introduction :
Les phéochromocytomes sont des tumeurs endocrines rares bénignes ou malignes. Le but de notre étude est de préciser les caractéristiques cliniques, biologiques et thérapeutiques du phéochromocytome.
Méthodes :
Nous avons rapporté une étude rétrospective de 50 cas de phéochromocytome colligés au service entre janvier 2012 et décembre 2015.
Résultats :
Notre série comportait 32 femmes et 18 hommes. L’âge moyen était de 42 ans. Les circonstances de découverte étaient variables mais dominées par l’exploration de l’HTA. La majorité des patients (86%) étaient hypertendus. Le dosage des dérivés méthoxylés urinaires a permis de confirmer le diagnostic dans 95% des cas. Le diagnostic topographique a été fait grâce la TDM et dans certains cas l’IRM et la scintigraphie à la MIBG. Dans 37% des cas, le phéochromocytome était asymptomatique. Nous avons recensé 6 cas de phéochromocytome bilatéral, 19 cas de phéochromocytome malin et quatre cas associés à une grossesse. L’étude génétique a été faite dans un seul cas. Elle a montré une mutation du proto-oncogène RET. Tous patients ont été opérés. L’évolution a été marquée par la guérison de la maladie dans 75% des cas attestée par des critères cliniques et/ ou biologiques et la persistance dans 15 cas. La durée moyenne du suivi post opératoire était de 50 mois.
Conclusion :
Le phéochromocytome est une pathologie qui a une grande propension à l’hérédité d’où l’intérêt de promouvoir le dépistage génétique. Elle nécessite aussi un suivi au long cours devant le risque de récidive et de métastases.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.