Déficit en hormone de croissance, quelles étiologies ?
S. Askaoui*a (Dr), G. El Mgharia (Pr), N. El Ansaria (Pr)
a Service d'endocrinologie du CHU Med VI de Marrakech, Marrakech, MAROC
* saraaskaoui@yahoo.fr
Introduction:Le déficit en hormone de croissance est une étiologie rare du retard staturo-pondéral, son diagnostic est posé souvent tardivement devant un retard de croissance sévère.L’absence du diagnostic et du traitement précoces peuvent engendrer un retard staturo-pondéral manifeste.Nous proposons de déterminer la prévalence de différentes étiologies du déficit en hormone de croissance chez les patients suivis pour un retard saturo-pondéral à l’Hôpital Arrazi, CHU Med VI de Marrakech.
Matériel et méthodes:On a réalisée une étude prospective sur une période de 4 ans [janvier 2013- janvier 2017].65 dossiers ont été recensés.La symptomatologie clinique a été variée,allant de signes d’hypopituitarisme,du syndrome polymalformatif à l’hypertension intracrânienne.L’exploration biologique était orientée par la symptomatologie clinique,basée sur les tests de stimulation et renforcé par l’exploration radiologique(IRM hypothalamo-hypophysaire).
Résultats:L’âge moyen de ces patients est de 15,6 ans avec un sex-ratio H-F de 3,7.Un retard de croissance sévère a été objectivé chez 89,3% des cas.Sur les 65 cas,on a trouvé 38 cas de déficit congénital, soit 58,4% des cas (dont 26,2% est sur malformation de la région hypothalamo-hypophysaire), 13 cas de déficit acquis et 14 cas s’intégrant dans des syndromes polymalformatifs
Discussion:Le dosage d'IGF-1 plasmatique permet dans la majorité des cas de détecter les déficits sévères en hormone de croissance. Confirmés par le couple, tests dynamiques de stimulation et IRM hypothalamo-hypophysaire. Certains se basent actuellement sur les dosages d'IGF-1 et IGFBP3 en association avec l'imagerie de la région hypophysaire, vu la très mauvaises fiabilité et reproductibilité des tests.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.