Etude du maintien des traitements par insuline basale et fréquence des hypoglycémies hospitalisées sous ces traitements
R. Roussel*a (Pr), B. Detournayb (Dr), C. Teissierb (M.), Z. Boultifc (Dr), A. Bahloulc (Dr), B. Charbonneld (Pr)
a Hôpital Universitaire Bichat-Claude Bernard,, Paris, FRANCE ; b Cemka, Bourg-La-Reine, FRANCE ; c Sanofi, Gentilly, FRANCE ; d Hôpital Universitaire de Nantes, Nantes, FRANCE
* ronan.roussel@gmail.com
Objectif
Maintien des insulines basales (hors degludec) chez les patients diabétiques de type 2 et fréquence des hypoglycémies sévères hospitalisées sous ces traitements.
Méthodes
L’étude repose sur la base SNIIRAM (données inter-régimes France entière). Une cohorte rétrospective de patients avec une première délivrance d’insuline basale (1 an sans aucune insuline) ± antidiabétiques oraux/agonistes du GLP-1 a été constituée sur 2016/2017. Le maintien des insulinothérapies a été étudié selon l’évènement de fin considéré (arrêt de l’insuline étudiée, de toute insulinothérapie, intensification du traitement). La fréquence des hypoglycémies et des passages aux urgences tous motifs a été calculée sur la période d’exposition.
Résultats
Toutes insulines basales confondues, 72% des patients continuent leur traitement après 12 mois (75% en schéma basale seule). Ajusté sur les caractéristiques individuelles, l’odds-ratio pour les arrêts de traitement est de 0,392 [0,371-0,414] en faveur de la glargine 300 U/mL(Gla-300) par rapport à la glargine 100 U/ mL(Gla-100) tous schémas insuliniques à l’initiation. Aucune différence n’est retrouvée entre les insulines (basale seule) sur les intensifications de traitement. Les hypoglycémies hospitalisées sont moins nombreuses sous Gla-300 (1,4 épisodes/100 PA) contre 1,8 sous Gla-100 (OR = 0,665, [0,547-0,809]) mais cette tendance n’est plus retrouvée après ajustement. La fréquence des passages aux urgences tous motifs est inférieure sous Gla-300 par rapport à la Gla-100 (test ajusté p<0,0001).
Conclusion
En vie réelle, la glargine 300 U/mL a un meilleur maintien que d’autres insulines basales, peut-être en partie en lien avec une moindre fréquence des évènements hypoglycémiques.
L’auteur a déclaré le(s) conflit(s) d’intérêt suivant(s) :
Cette étude a été sponsorisée par SANOFI France