Androcur et méningiome, étude sur une cohorte rétrospective de patients des HCL exposés à l’Androcur
L. Dubern*a (Mlle)
a Hospices Civils de Lyon, Lyon, FRANCE
* louise.dubern@hotmail.fr
Contexte :
Le lien entre progestérone et méningiomes, exprimant des récepteurs à la progestérone, est bien connu. Des études récentes reliant la prescription d’acétate de cyprotérone (ACP), progestatif de synthèse, et le surrisque de méningiome ont conduit l’ANSM à restreindre l’utilisation d’ACP en particulier devant l’augmentation du risque de méningiome associé à la dose cumulée d’ACP.
Objectif :
Principal : Décrire les cas de méningiomes sous ACP suivis dans notre institution.
Secondaire : Analyser la cohorte de patients exposés à l’ACP et d’identifier une éventuelle population à risque de développer un méningiome.
Matériel et Méthodes :
Il s’agit d’une étude observationnelle, épidémiologique, de cohorte, monocentrique. Les patients ont été identifiés à partir d’une requête réalisée sur les dossiers informatiques de tous les patients suivis dans le service entre 2014 et 2019.
Résultats :
14 méningiomes ont été identifiés (14 femmes), l’âge moyen au diagnostic était de 44 ans.
La dose cumulée est associé de façon significative au risque de méningiome, notamment au-dessus de 60g (p < 0,001). La durée de traitement par ACP est facteur de risque associé de méningiome de façon significative , notamment au-dessus de 5 ans (p < 0,001).
La population exposée à l’APC était constituée de 670 patients, 89% de femmes, d’âge moyen de 24,7 ans, prenant l’APC pour une hyperandrogénies ovarienne ou surrénalienne dans 46,4 % des cas ( dose cumulée moyenne 22g et durée moyenne 3,2 ans).
Conclusion :
On confirme donc le risque associé entre dose cumulée, durée de traitement par ACP et développement de méningiome.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.