A. Liboz*a (Mlle), B. Fevea (M.), C. Beauperea (Mlle), G. Guillemaina (Mme), B. Blondeaua (M.)

a INSERM UMRS938, Paris, FRANCE

* alexandrine.liboz@gmail.com

Nous avons récemment démontré dans un modèle murin d’insulinorésistance induit par la corticostérone la mise en place d’une adaptation des cellules bêta pancréatiques caractérisée par la formation de nouvelles cellules bêta (Courty et al, Diabetes, 2019). Des techniques de quantification classiques par immunomarquage en 2D mettent en évidence l’augmentation de la masse de ces cellules, via l’augmentation du nombre d’îlots de Langerhans, après 4 semaines de traitement. Cependant, ces méthodes ne permettent d’avoir qu’une estimation de la quantité de cellules. Notre objectif est de quantifier le nombre total d’îlots, avec une analyse non biaisée de la taille et de la distribution spatiale des objets dans l'ensemble du pancréas.

Nous avons mis au point un protocole sur des pancréas de souris C57BL6/J traitées ou non avec de la corticostérone (15mg/kg/j ; 4 semaines). Les organes ont été lavés, fixés, immunomarqués pour l’insuline et transparisés. Nous avons ensuite réalisé des acquisitions sur un microscope à feuille de lumière et une reconstruction 3D avec le logiciel Arivis.

Nous avons validé notre technique d’immunomarquage et de transparisation pour la quantification du nombre total d’îlots sur pancréas entier. Les premières analyses révèlent une quantification plus précise ainsi qu’une meilleure résolution et sensibilité que l’étude en 2D.

Cette nouvelle technique, constituant une avancée méthodologique majeure dans l'analyse morphologique pancréatique, permet une quantification fiable du nombre, de la taille et de la distribution spatiale des îlots au sein du pancréas dans notre modèle ainsi qu’une meilleure compréhension de la dynamique adaptative des cellules bêta pancréatiques.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.