Classification génomique intégrée des tumeurs neuroendocrines hypophysaires : implications cliniques.
C. Villa*a (Dr), B. Baussartb (Dr), R. Armignaccoc (Dr), A. Jouinotc (Dr), ML. Raffin-Sansond (Pr), M. Neouc (Dr), A. Septierc (Dr), K. Perlemoinec (Dr), M. Berniere (Dr), J. Bertheratf (Pr), S. Gaillardb (Dr), G. Assiéf (Pr)
a Département d’Anatomie et Cytologie Pathologiques, Hôpital Foch, 92151 Suresnes, France. INSERM U1016, Institut Cochin, 75014 Paris, France; CNRS UMR 8104, 75014 Paris, France; Université Paris Descartes-Université de Paris, 75006 Paris, France., Suresnes, FRANCE ; b HOPITAL FOCH, Département de Neurochirurgie, Suresnes, FRANCE ; c INSERM U1016, Institut Cochin, 75014 Paris, France; CNRS UMR 8104, 75014 Paris, France; Université Paris Descartes-Université de Paris, 75006 Paris, France., Paris, FRANCE ; d Département d’Endocrinologie, Hôpital Ambroise Paré, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, 92100 Boulogne Billancourt, France. UE4340, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines Montigny-le-Bretonneux, 78000 Versailles, France., Boulogne_billancourt, FRANCE ; e Département d’Anatomie et Cytologie Pathologiques, Hôpital Foch, Suresnes, FRANCE ; f Département d’Endocrinologie, CHU Paris Centre - Hôpital Cochin, AP-HP, Paris; INSERM U1016, Institut Cochin, 75014 Paris; CNRS UMR 8104, Université Paris Descartes-Université de Paris., Paris, FRANCE
* cm.villa@hopital-foch.org
Récemment, nous avons généré la première classification génomique intégrée des tumeurs neuroendocrines hypophysaires (PitNETs).
Objectif: explorer les implications cliniques de cette nouvelle classification.
Méthodes: analyse des données cliniques, hormonales et pathologiques de la série de 134 tumeurs caractérisées par la génomique.
Résultats : sur la base de la classification moléculaire, des seuils d'immunopositivité ont pu être établis pour la PRL, la GH et l'ACTH.
L’agressivité n'est pas un déterminant majeur de la classification génomique. Notamment le nombre d'altérations chromosomiques n'est pas lié à l'agressivité, mais au type de sécrétion. Pour les corticotropes, les mutés USP8 sont moins agressifs.
Le témozolomide, recommandé pour les tumeurs agressives, est dégradé par le MGMT. L'association entre MGMT et la réponse au témozolomide a été évaluée chez trois patients. Le niveau d'expression était lié à la réponse. Aucune corrélation n'a été trouvée entre l'expression de MGMT et la méthylation de son promoteur (r médian 0,55; de -0,27 à 0,76).
Les récepteurs de la somatostatine ont une expression variable entre les groupes moléculaires (Kruskal-Wallis, p <10-13 et p <10-15 pour SSTR2 et SSTR5, respectivement). Notamment, pour les corticotropes, l'expression de SSTR5 est plus élevée en cas de mutation USP8 (Wilcoxon p <10-4). SSTR5 est également élevée dans le groupe des tumeurs thyréotropes. Cette surexpression pourrait refléter une plus grande sensibilité au Pasiréotide des tumeurs de ces deux groupes.
Discussion : ces données définissent des caractéristiques moléculaires associées à l’agressivité et potentiellement à la réponse aux traitements, et ouvrent la voie à des études spécifiques de confirmation.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.