La pompe-à-LHRH, un traitement efficace dans l’induction de fertilité masculine
V. Lockhart*a (Mlle), R. Reynaudb (Pr), C. Guillemainc (Pr), B. Courbièred (Pr), T. Bruea (Pr), F. Albarela (Dr)
a Aix Marseille Université, INSERM U1251, MMG Marseille – Assistance Publique Hopitaux de Marseille – CRMR HYPO- Service d’endocrinologie, Marseille, FRANCE ; b Assistance Publique Hôpitaux de Marseille, Service de Pédiatrie multidisciplinaire, Hôpital de la Timone Enfants, CRMR HYPO, Aix-Marseille Université, Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), U1251, Marseille Medical Genetics (M, Marseille, FRANCE ; c Assistance Publique Hôpitaux de Marseille, Pôle Femmes-Parents-Enfants, Centre Clinico-biologique AMP-CECOS, Plateforme Cancer et Fertilité ONCOPACA-Corse, Aix Marseille Université, INSERM, MMG, UMR_S 1251, Marseille, FRANCE ; d Assistance Publique Hôpitaux de Marseille, Pôle Femmes-Parents-Enfants, Centre Clinico-biologique AMP-CECOS, Plateforme Cancer et Fertilité ONCOPACA-Corse, Aix Marseille Université, Avignon Université, CNRS, IRD, IBME, Marseille, FRANCE
* veronique.lockhart@ap-hm.fr
Introduction : Moins souvent utilisée que les gonadotrophines, la pompe-à-LHRH peut induire une fertilité dans les hypogonadismes hypogonadotropes (HH) masculins avec une hypophyse fonctionnelle.
Objectif : étudier l’effet d’une pompe-à-LHRH sur la croissance testiculaire et la spermatogénèse des patients avec HH.
Méthodes : étude rétrospective monocentrique de patients traités par pompe-à-LHRH (administration pulsatile de GONADORELINE-ACETATE (LUTRELEF) sous-cutanée, 10 à 15µg/90min) depuis 2012.
Résultats : 4 patients avec HH, de 17, 27, 17 et 18 ans, respectivement deux syndromes d’interruption de tige (SIT1 et 2), un hypogonadisme congénital sans anosmie (HC) et un syndrome de Kallman (Kall, traitement antérieur par gonadotrophines) ont été traités par pompe-à-LHRH pendant en moyenne 22 mois (13 à 25). Le volume testiculaire (VT) augmentait dès 3 mois de traitement pour 3 patients/4. Le VT moyen est passé de 7 (+/-3.1) à 16 (+/- 4.7) ml en fin de traitement. L’apparition des premiers spermatozoïdes est survenue à une moyenne de 9 mois. À 12 mois, le spermogramme montrait en moyenne : 63M de spermatozoïdes/mL pour HC, Kall et SIT1 ; 2.8M/mL pour SIT2 ; en moyenne on observait 57% de vitalité, 40% de formes typiques, 40% de mobilité. SIT2 a obtenu une grossesse par ICSI. Pour les autres, une autoconservation de 22 à 26 paillettes utilisables en FIV a été réalisée.
Conclusion : la pompe-à-LHRH a une bonne efficacité sur le VT et la spermatogénèse pour les HH à hypophyse fonctionnelle. Elle peut constituer une alternative aux gonadotrophines, permettant d’optimiser l’observance pendant la période nécessaire à l’induction de fertilité.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.