Traitement médical de première intention des adénomes somatotropes par lanréotide LP : évaluation à un mois, à propos de 21 patients.
E. Vernotte*a (Dr), G. Soto Aresb (Pr), H. Benderradjia (Dr), P. Caronc (Pr), AC. Le Guilloud (Dr), A. Poussine (Dr), F. Bourdellee (Dr), R. Assakerb (Pr), B. Soudanf (Pr), JP. Woillezb (Pr), E. Merlena (Dr), C. Corteta (Dr)
a Hôpital Claude Huriez, CHU Lille, Lille, FRANCE ; b Hôpital Roger Salengro, CHU Lille, Lille, FRANCE ; c Hôpital Larrey, CHU Toulouse, Toulouse, FRANCE ; d CH Valenciennes, Valenciennes, FRANCE ; e CH Boulogne-sur-Mer, Boulogne-Sur-Mer, FRANCE ; f CHU Lille, Lille, FRANCE
* vernotte.elise@ghicl.net
Introduction : Les analogues de la somatostatine peuvent être proposés en première intention, pour traiter les macroadénomes somatotropes invasifs. Leur efficacité est habituellement évaluée à la quatrième injection. L’existence d’une baisse de l’acuité visuelle (AV) et/ou d’une altération du champ visuel (CV) est une indication chirurgicale en urgence. L’objectif de notre étude était d’évaluer le jour de la 2ème injection de Lanréotide LP120 mg (M1) la diminution du volume tumoral et l’évolution de troubles ophtalmologiques liés à une compression chiasmatique. 21 patients (43,9 ±10,5 ans), avec macroadénome somatotrope, ont été inclus dans une étude rétrospective, multicentrique. Résultats : A M1, L’IGF I moyenne (exprimée en % de la norme supérieure pour l’âge), a diminué de 245,5% à 197,5 % (p = 0,07) (normalisée chez 5 patients). La médiane de diminution du volume tumoral était de -27,7 % à M1 et 8/16 patients ont présenté une diminution du volume tumoral > 30 % (442 mm3 vs 500mm3, p = 0,2). Parmi les 12 patients avec atteinte initiale du CV réévalués à M1, 2 normalisations, 4 améliorations, et 4 aggravations (patients opérés entre M1 et M4 avec amélioration secondaire) ont été observées. La baisse d’AV initiale chez 4 patients était normalisée (n=2), améliorée (n=1), stable (n=1) à M1. Conclusion : Un traitement par Lanréotide LP 120 mg peut permettre une diminution rapide du volume tumoral et une amélioration ophtalmologique permettant d’éviter un geste chirurgical décompressif dans les macroadénomes somatotropes invasifs non curables chirurgicalement sous couvert d’une surveillance ophtalmologique stricte.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.