Craniopharyngiomes chez l'Homme : expérience du Centre de Référence des Maladies Rares de l'Hypophyse HYPO
P. Richea (Dr), T. Cuny*b (Dr), F. Albarelb (Dr), D. Figarella-Brangerc (Pr), T. Graillond (Dr), I. Morangee (Dr), T. Bruee (Pr), H. Dufourd (Pr)
a Service d'Endocrinologie - Hôpital Saint Joseph, Marseille, FRANCE ; b Aix Marseille Université, INSERM U1251, MMG Marseille – Assistance Publique Hopitaux de Marseille – CRMR HYPO- Service d’endocrinologie, Marseille, FRANCE ; c Aix Marseille Université – Assistance Publique Hopitaux de Marseille – Laboratoire d'anatomopathologie, Marseille, FRANCE ; d Aix Marseille Université, INSERM U1251, MMG Marseille – Assistance Publique Hopitaux de Marseille – CRMR HYPO- Service de neurochirurgie, Marseille, FRANCE ; e Aix Marseille Université, INSERM U1251, MMG Marseille – Assistance Publique Hopitaux de Marseille – CRMR HYPO- Service d'endocrinologie, Marseille, FRANCE
* thomas.cuny@ap-hm.fr
Introduction: les craniopharyngiomes définissent des tumeurs bénignes de la base du crâne mais adhérentes au structures cérébrales adjacentes. Une prise en charge chirurgicale représente l'option thérapeutique préférentielle mais expose le patient à d'importantes comorbidités (syndrome thalamique, insuffisance hypophysaire). Nous rapportons l'expérience du Centre de Référence des Maladies Rares de l'Hypophyse HYPO
Materiel et Méthodes: 89 patient(e)s opéré au CHU de Marseille entre 1987 et 2020 furent inclus dans ce recueil rétrospectif. Tous les patient(e)s avaient été évalué(e)s sur le plan hormonal et à l'imagerie (TDM/IRM) avant, après chirurgie (1 mois) et au dernier suivi (LFU).
Résultats : deux pics d'incidence étaient retrouvés, 10-18 ans et 41-60 ans avec un suivi moyen de 83 mois. l'IMC moyen au diagnostic était de 26kg/m2 (17-46) et le syndrome tumoral dominait le mode de présentation (76%). Au diagnostic ≥ 1 déficit antéhypophysaire était retrouvé chez 70% des patients. Seul 9% avait un diabète insipide. Une chirurgie partielle fut réalisée dans 65% des cas. 49% des patients ont récidivé et furent candidat à une thérapie multimodale. Au LFU, 71% des patients présentait un diabète insipide et seulement 2/89 patients n'avait pas de déficit antéhypophysaire, l'IMC moyen augmentait significativement de 1.8kg/m2. En analyse multivariée, la précocité du diagnostic, le stage IRM selon Puget, une chirurgie partielle étaient les principaux facteurs de risque de récidive identifiés
Au total : la prise en charge des craniopharyngiomes relève de centre expert et se solde toujours par une prévalence élevée d'insuffisance hypophysaire post-opératoire.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.