Risque de rhinorrhée de LCR dans une cohorte monocentrique de macroprolactinomes.
C. Martin*a (Mme), D. Leclercb (Dr), AL. Bochc (Dr), A. Nouetc (Dr), E. Kuhna (Dr), C. Jublanca (Dr), E. Bruckerta (Pr)
a Service d’Endocrinologie et Métabolisme Pitié salpêtrière, Paris, FRANCE ; b Service Neuroradiologie Pitié salpêtrière, Paris, FRANCE ; c Service Neurochirurgie Pitié salpêtrière, Paris, FRANCE
* coline.ct.martin@gmail.com
L’introduction d’un traitement par agoniste dopaminergique chez des patients ayant un macroprolactinome peut induire une rhinorrhée liée à une brèche ostéo-méningée. La complication majeure est la survenue d’une méningite. Nous avons mené une étude rétrospective sur 183 patients ayant un macroprolactinomes pour évaluer la fréquence, le délai et les facteurs associés à la survenue d’une rhinorrhée. Le sexe ratio H/F était de 2/1. 60% des patients étaient traités par cabergoline, 9% par bromocriptine et 3% par quinagolide. Une rhinorrhée et/ou une méningite sont survenues chez 14 patients (7%). Le délai moyen après introduction du traitement était très variable (46.8 mois ± 53,0). La prolactinémie moyenne à la découverte était plus élevée chez les patients compliqués de rhinorrhée (C) que chez les non compliqués (NC) (9677 µg/l ± 11886 vs 3002±4261, p< 0.001) ainsi que la hauteur de l’adénome (38 mm ± 9.7 vs 25± 12.2, p<0.001). Dans le groupe C, la coexistence d’une extension adénomateuse initiale supra et infra-sellaire était systématique. Au moment de la complication, la hauteur adénomateuse intra-sellaire des patients C était moins importante (6 vs 14.6 mm p=0,001), malgré un pourcentage de baisse de la prolactinémie par rapport à la valeur initiale plus faible (73.5% vs 92.2% p= 0.003). Ainsi, la rhinorrhée semble survenir chez des patients ayant un volumineux adénome avec extension supra et infra-sellaire. La vigilance sur la diminution de la partie intra-sellaire doit être accrue même si la prolactinémie ne se normalise pas.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.