L’analyse comparée des données PMSI des traitements des tumeurs neuroendocrines (TNE) par 177LuDOTATATE et des cancers de la thyroïde par iode 131 (131I) en France met en évidence une évolution des pratiques et du parcours des patients
F. Courbon*a (Pr), PH. Delaageb (Dr), A. Wernerc (Dr)
a IUCT Oncopole - Institut Universitaire du Cancer de Toulouse, Toulouse, FRANCE ; b Adavanced Accelerator Application, Paris, FRANCE ; c Adavanced Accelerator Application, Rueil Malmaison, FRANCE
* Courbon.Frederic@iuct-oncopole.fr
Objectif
Alors que l’iode radioactif (131I) est depuis plus de 50 ans le principal traitement antitumoral en radiothérapie interne vectorisée (RIV); le développement de nouvelles thérapies marquées au 177Lu devrait modifier le profil clinique et le parcours de soin de patients en RIV.
Les données en vie réelle permettent d’appréhender ces évolutions.
Cette étude compare le traitement des cancers thyroïdiens par 131I et des TNE par 177Lu.
Matériel et Méthode
Les données sont issues des bases PMSI 2018, après déclaration CNIL. L’131I est identifiée par le code CCAM Irradiation interne thyroïde >1GB. Le Fichcomp ATU identifie les traitements par 177LuDOTATATE.
Résultats
Cette étude porte sur 4624 patients traités par 131I (4797 administrations) et 270 patients traités par 177LuDOTATATE (722 injections, principalement des tumeurs de l’intestin grêle et des tumeurs pancréatiques respectivement pour 49% et 16% des patients).
La durée moyenne de séjour (DMS) des traitements par 177LuDOTATATE et 131I sont respectivement de 2.2 et 2.6 jours, p<0.001.
Les patients traités par 131I, versus 177LuDOTATATE, sont moins âgés et majoritairement des femmes.
Les recettes à la journée sont favorables au 177LuDOTATATE (974€ versus 852€ p<0.001), ce d’autant plus que le prix de l’131I est incluse dans ces montants à l’inverse du 177LuDOTATATE, non imputé aux établissements (hors GHS).
Discussion
Les contraintes de radioprotection inhérentes au 177Lu étant moins importantes que pour 131I, des perspectives de réduction significative des DMS sont envisageables et permettrait l’accès à ces nouveaux traitements pour davantage de patients sans nécessiter de surinvestissements majeurs.
L’auteur a déclaré le(s) conflit(s) d’intérêt suivant(s) :
Advance Accelerator Applications, Bayer, Ipsen, Novartis, Norgine GEHC, Norgine, Vect-Horus