Cortisol libre urinaire et syndrome métabolique chez le patient obèse.
L. Bouttement*a (Mme), J. Noulettea (M.), B. Soudana (Dr), H. Verkindta (Dr), F. Pattoua (Pr), S. Espiarda (Dr)
a CHRU Lille, Lille, FRANCE
* l.bouttement@live.fr
Introduction : La question d’un lien entre cortisol et complications métaboliques chez les patients atteints d’obésité essentielle reste ouverte. Deux études chez des patients obèses, l’une incluant 264 adolescents (Reinehr, JCEM, 2014), l’autre 37 adultes (Constantinopoulos, EJE, 2015) ont mis en évidence un cortisol libre urinaire (CLU) supérieur chez les patients présentant un syndrome métabolique (SM).
Objectif : Etude du lien entre CLU et SM dans une large cohorte d’adultes obèses.
Matériel et méthodes : Etude rétrospective monocentrique incluant les patients du protocole ABOS ayant eu un dosage du CLU des 24 heures (méthode RIA, Beckman Coulter®, après extraction) avant chirurgie bariatrique entre 2017 et 2019. SM (SM+) ou non (SM-) défini selon les critères de la Fédération Internationale du Diabète.
Résultats : 53 patients (dont 39 femmes) âgés de 43,3 ±13,3 ans et présentant un IMC à 44,15 ± 6,51 kg/m2 ont été inclus. Le CLU n’était pas significativement supérieur dans le groupe SM+ par rapport au groupe SM- (29,81 ± 18,48µg/24h VS 31,17 ± 13,2µg/24h, p-value = 0,44). Il n’existait pas de corrélation significative entre le CLU et les paramètres anthropométriques (poids, BMI, tour de taille) ou biologiques du bilan lipidique, glucidique (glycémie, insulinémie à jeun et durant l’HGPO, HbA1c) et hépatique.
Conclusion : Si chez le sujet sain le CLU est corrélé positivement au poids, il semblerait que cette corrélation soit perdue dans l’obésité. Dans cette large cohorte, avec une technique de dosage du CLU fiable, il n’existe pas de lien entre SM et CLU.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.