La vitamine D comme alternative thérapeutique dans le diabète juvénile de type 2 : nos résultats prometteurs
M. Gaddas*a (Pr), R. Kebailib (Dr), I. Kacemc (Dr), M. Salaanib (M.), J. Maatougd (Dr), I. Latirie (Dr), L. Boughamouraf (Pr)
a Laboratoire de Physiologie et des Explorations Fonctionnelles, Faculté de Médecine "Ibn el Jazzar", Université de Sousse,, Sousse, TUNISIE ; b Service de Pédiatrie, CHU “Farhat Hached”, Sousse, TUNISIE ; c Centre de Santé de Base “Jawhara”, Sousse, TUNISIE ; d Départment d’Epidémiologie, CHU “Farhat Hached”, Sousse, TUNISIE ; e laboratoire de Physiologie et des Exlorations fonctionnelles,Faculté de médecine "Ibn el jazzar", Université de Sousse, Sousse, TUNISIE ; f Service de Pédiatrie, CHU "Farhat hached", Sousse, TUNISIE
* meriem-gaddas@hotmail.fr
Objectif : De part le monde, le diabète de type 2 chez l’enfant est décrit comme une entité méconnue et largement sous-diagnostiquée dont les options thérapeutiques sont restreintes et non codifiées. L’objectif de cette étude étant de déterminer l’impact d’une supplémentation en vitamine D et calcium sur la fonction des cellules β pancréatiques en matière d’insulinosécrétion et d’insulinosensibilité.
Matériels et Méthodes : il s’agit d’une étude pré-expérimentale, qui a inclus 35 enfants obèses. Tous ont bénéficié durant 3 mois d’une supplémentation en vitamine D et calcium à doses thérapeutiques avec une épreuve de HGPO en début et en fin du protocole.
Résultats : En dépit d’une moyenne d’âge de 10,87 ± 1,9 ans, tous les enfants explorés étaient au stade d’hyperinsulinisme associé à une insulinorésistance périphérique. Ces dérèglements ont été relevés même chez ceux ayant eu un profil normoglycémique à la HGPO. Après supplémentation, le profil glycémique de tous les enfants s’améliore avec une correction des glycémies initialement élevées à T30 et T120 de la HGPO (respectivement p=0,006 et p<0,0001). Ce constat s’explique par une amélioration sous-jacente de l’insulinosécrétion (p<0,001 à tous les temps de la HGPO) associée à une baisse de l’insulinorésistance périphérique traduite par une baisse significative du HOMA-IR en post thérapeutique (p=0,002).
Conclusion : Les résultats annoncés sont aussi bien alarmants sur la gravité des désordres métaboliques retrouvés chez les enfants obèses que prometteurs concernant l’effet thérapeutique de la vitamine D aussi bien sur la fonction β pancréatique que sur l’insulinorésistance périphérique.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.