Découverte du premier modèle rongeur développant spontanément un syndrome des ovaires polykystiques
C. Racine*a
a INSERM UMR938, Paris, FRANCE
* chrystele.racine@inserm.fr
Objectif : Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), première cause d’infertilité chez les femmes, est défini comme l’association de deux des trois caractéristiques suivantes: un trouble du cycle, une hyperandrogénie et un nombre accru de follicules à l’échographie. De plus, le SOPK est très souvent associé à des désordres métaboliques tel que l’obésité, une dyslipidémie associée à une accumulation de graisse viscérale et un risque accru de développer un diabète de type 2. Notre objectif a été d’identifier un modèle rongeur développant spontanément un SOPK.
Matériel et Méthodes : Nous avons étudié les paramètres reproducteurs et métaboliques des rattes Goto Kakizaki, modèle de diabète de type 2, au moment de la puberté, à l’âge adulte et durant la gestation.
Résultats : Nous avons montré que les femelles miment à l’âge adulte tous les désordres reproducteurs et métaboliques du SOPK avec notamment une accumulation importante de graisse péri-ovarienne associée à une hypertrophie adipocytaire. Ces symptômes se déclarent dès la puberté et sont transmissibles au travers des générations. De plus, nous avons mis en évidence des anomalies du développement fœtal et du placenta. Enfin, une modélisation mathématique établie sur une cohorte de patientes présentant un SOPK a permis d’identifier les rattes GK parmi des rattes témoins.
Discussion : Ce modèle est le premier modèle reproduisant spontanément un SOPK de type mince dans sa complexité et sa transmissibilité. Ces animaux sont un outil puissant pour comprendre l’origine de ce syndrome et ainsi pouvoir traiter et prendre en charge précocement les patientes.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.