Apport de l’analyse d’un panel de génes dans le diagnostic moléculaire de l’hypogonadisme hypogonadotrope congenital.
A. Talbia (Dr), *. Groupe D’étude De L’hypgonadisme Hypogonadotropea (Pr), N. De Roux*a (Pr)
a Hôpital Robert Debré, Paris, FRANCE
* nicolas.deroux@aphp.fr
L’hypogonadisme hypogonadotrope congenital (CHH) est une maladie rare caractérisée par un dysfonctionnement de l’axe gonadotrope. La variabilité clinique de cette maladie rare est associée à une hétérogénéité génétique. En effet, au moins 40 gènes ont été décrits. L’objectif de cette étude est de caractériser les anomalies génétiques dans une cohorte Française de patients atteints de CHH en utilisant la technologie NGS ciblée.
Matériels et méthodes: Un panel NGS de 40 gènes a été utilisé pour étudier une cohorte de 120 patients (77 hommes et 43 femmes) atteints de CHH dont 24 syndromes de Kallmann, 1 syndrome de Gordon Holmes, 1 syndrome de Woodhouse-Sakati, 1 4H-syndrome et 93 CHH idiopathiques.
Résultats: Le panel NGS a permis d’identifier chez 34 patients (soit 28% de la cohorte) un variant pathogène ou probablement pathogène dont 14 (soit 12%) jamais décrits. Les gènes les plus mutés dans cette cohorte sont : FGFR1, CHD7, IGSF10, GNRHR, TACR4 et WDR1. Trente-et-un patients (26%) ont plus d’un variant pathogène, probablement pathogène ou de signification inconnue dans au moins 2 gènes candidats suggérant une transmission selon un modèle oligogènique. L’analyse des CNV a permis d’identifier deux duplications du gène ANOS1 et une large délétion du gène GNRHR.
Conclusion:L’analyse d’un panel NGS de gènes candidats est un moyen efficace pour le diagnostic moléculaire du CHH. Elle doit néanmoins être complétée par une étude d’exome ou du génome afin de pouvoir apporter une prise en charge personnalisée aux patients ainsi qu'à leurs familles.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.