Microenvironnement immunitaire dans le corticosurrénalome : ami ou ennemi ?
P. Val*a (Dr)
a CNRS UMR 6293 GReD, Clermont-Ferrand, FRANCE
* pierre.val@uca.fr
Le cancer de la corticosurrénale ou corticosurrénalome (CCS) est un cancer rare et agressif. L'approche thérapeutique actuelle qui repose sur le mitotane seul ou en association avec une tri-chimiothérapie (étoposide, doxorubycine et platine) n'a malheureusement que peu d'impact sur la survie. Les immunothérapies qui reposent sur l'inhibition des points de contrôle immunitaires (PD1/PD-L1, CTLA4) ont eu un impact considérable dans la prise en charge de cancers tels que le mélanome. Toutefois, elles n'ont pas permis d'avancées significatives dans le traitement du CCS. Ces échecs thérapeutiques peuvent s'exppliquer par la production locale de glucocorticoïdes par les CCS qui conduisent à une immunosuppression profonde. Conformément à cette hypothèse, les études récentes ont montré que les CCS sont des tumeurs froides, déplétées en lymphocytes et enrichies en macrophages tolérogènes, pouvant favoriser la progression tumorale. Cette présentation fera le point sur les données actuelles concernant le microenvironnement immunitaire du CCS à la fois chez les patients et dans des modèles murins de CCS reposant sur des altérations génétiques pertinentes en clinique. Nous nous focaliserons en particulier sur le rôle des macrophages et le potentiel thérapeutique de leur ciblage dans ce cancer.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.