CO-063

S. Pinto*a (Dr), C. Nachtergaeleb (Dr), H. Bihanc (Pr), M. Salc (Dr), N. Berkanec (Dr), S. Tatulashvilic (Dr), P. Valensia (Pr), L. Carbillond (Pr), E. Vicaute (Pr), E. Cossonc (Pr)

a Hopital Jean Verdier APHP Unité d'Endocrinologie-Diabétologie-Nutrition- Université Paris Nord - CINFO - CRNH-IdF, Bondy, FRANCE ; b APHP Unité de recherche clinique Fernand Widal, Paris, FRANCE ; c APHP Hopital Avicenne Service d'Endocrinologie-Diabétologie-Nutrition - Université Paris 13 , Sorbonne Paris Cité - CRNH-IdF, CINFO, Bobigny, FRANCE ; d Hopital Jean Verdier APHP Service de Gynécologie-obstétrique - Université Paris 13, Sorbonne Paris Cité, Bondy, FRANCE ; e 2AP-HP, Unité de recherche clinique Fernand Widal, Paris, FRANCE

* sara.pinto@aphp.fr

Objectif

Evaluer l’association entre les paramètres métaboliques et la TSH (norme : 0.27-4.2 mU/l) dans une cohorte de femmes présentant un diabète gestationnel (DG).

Matériaux et Méthodes

Nous avons inclus 754 femmes, sans antécédent de dysthyroïdie ni de diabète, ayant eu un dosage de TSH et anticorps anti-TPO (aTPO) lors de leur prise en charge pour DG diagnostiqué après 22 SA (critères IADPSG). Les patientes avec un DG précoce ou une hyperthyroïdie ont été exclues. Nous avons comparé l’augmentation pondérale jusqu’à la prise en charge et les paramètres biologiques mesurés de façon concomitante (glycémie HOMA-IR, HbA1c, EAL) selon la TSH et la positivité aux aTPO.

Résultats

L’âge moyen était 33±5 ans, l’IMC de 27±5 kg/m² La TSH était 0.27-3 mU/l pour 77%, 3-4.2 pour 15% et >4.2 pour 8% des femmes ; 7% des patientes avait des aTPO positifs. Augmentation pondérale et paramètres métaboliques ne différaient pas selon les catégories de TSH. En analyse quantitative, la TSH est positivement associée de façon linéaire avec l’HbA1c (p=0.003) et le HOMA-R (p=0.016). Aucune différence significative n’a été retrouvée selon le statut des aTPO.

Discussion

Chez nos patientes avec DG, l’insulinorésistance et l’HbA1c augmentent proportionnellement à la TSH, sans pouvoir définir un seuil de 3 ou 4.2 mU/l. Les aTPO ne semblent pas jouer de rôle dans le métabolisme du glucose.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.