CO-053

L. Bouysa (Dr), L. Bouys*b (Dr), V. Florianb (Dr), A. Vaczlavikc (Dr), G. Giannoneb (M.), A. Jouinotd (Dr), R. Armignaccob (Dr), I. Cavalcanteb (Dr), A. Berthonb (Dr), E. Letouzée (Dr), P. Vaduvaf (Dr), M. Baratb (Dr), F. Bonnet-Serranog (Dr), K. Perlemoineb (Mme), C. Ribesb (M.), M. Sibonyh (Dr), MO. Northi (Dr), S. Espiardj (Dr), M. Haissaguerrek (Dr), I. Tauveronl (Pr), L. Guignatm (Dr), L. Groussinc (Pr), B. Doussetn (Pr), M. Reinckeo (Pr), M. Fragosop (Pr), C. Stratakisq (Dr), E. Pasmantr (Pr), R. Libéc (Dr), G. Assiéc (Pr), B. Ragazzonb (Dr), J. Bertheratc (Pr)

a Inserm, Paris, FRANCE ; b Université Paris-Cité, Institut Cochin, INSERM U1016, CNRS UMR8104, Paris, FRANCE ; c Service d'Endocrinologie, Hôpital Cochin, APHP ; Université Paris-Cité, Institut Cochin, INSERM U1016, CNRS UMR8104, Paris, FRANCE ; d Institut Curie, INSERM U900, MINES ParisTech, PSL-Research University, CBIO-Centre for Computational Biology ; Université Paris-Cité, Institut Cochin, INSERM U1016, CNRS UMR8104, Paris, FRANCE ; e Centre de Recherche des Cordeliers, Sorbonne Université, Université Paris-Cité, INSERM, Paris, FRANCE ; f Service d'Endocrinologie, CHU de Rennes ; Université Paris-Cité, Institut Cochin, INSERM U1016, CNRS UMR8104, Rennes, FRANCE ; g Laboratoire d'Hormonologie, Hôpital Cochin, APHP ; Université Paris-Cité, Institut Cochin, INSERM U1016, CNRS UMR8104, Paris, FRANCE ; h Service d'Anatomopathologie, Hôpital Cochin, APHP ; Université Paris-Cité, Institut Cochin, INSERM U1016, CNRS UMR8104, Paris, FRANCE ; i Laboratoire d'Oncogénétique, Hôpital Cochin, APHP, Paris, FRANCE ; j Service d'Endocrinologie, CHRU de Lille, Lille, FRANCE ; k Service d'Endocrinologie, CHU de Bordeaux, Bordeaux, FRANCE ; l Service d'Endocrinologie, CHU de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, FRANCE ; m Service d'Endocrinologie, Hôpital Cochin, APHP, Paris, FRANCE ; n Service de Chirurgie Digestive et Endocrinienne, Hôpital Cochin, APHP, Paris, FRANCE ; o Medizinische Klinik und Poliklinik IV, Klinikum der Universität München, Munich, ALLEMAGNE ; p Department of Endocrinology, Adrenal Unit, University of Sao Paulo, Sao Paulo, BRÉSIL ; q Section on Endocrinology and Genetics, Eunice Kennedy Shriver National Institute of Child Health and Human Development, National Institutes of Health (NIH), Bethesda, ÉTATS-UNIS ; r Laboratoire d'Oncogénétique, Hôpital Cochin, APHP ; Université Paris-Cité, Institut Cochin, INSERM U1016, CNRS UMR8104, Paris, FRANCE

* lucas.bouys@inserm.fr

Introduction : L’Hyperplasie Macronodulaire Bilatérale des Surrénales (HMBS) est une cause hétérogène d’autonomie surrénalienne de sécrétion de cortisol. Cette sécrétion peut être modulée dans l’HMBS par l’expression de récepteurs illégitimes, comme le récepteur du GIP, responsable de l'hypercortisolisme dépendant de l'alimentation, causé par des mutations constitutionnelles de KDM1A, deuxième cause génétique de l’HMBS après ARMC5. L'objectif de cette étude est d'analyser l'expression des récepteurs illégitimes des trois groupes moléculaires d'HMBS récemment identifiés par la génomique intégrée : G1/ARMC5, G2/KDM1A, G3/sans cause génétique identifiée.

Méthodes : L’expression des gènes codant les récepteurs adrénergiques, sérotoninergiques, vasopressinergiques, du glucagon, du GIP et de LH/hCG a été comparée entre les trois groupes moléculaires d’HMBS, sur la base des données de transcriptome obtenues par séquençage de l’ARN tumoral de 31 patients.

Résultats : L’analyse du transcriptome révèle des profils différentiels d’expression des gènes codant les récepteurs illégitimes : les tumeurs G1/ARMC5 présentent une surexpression des récepteurs vasopressinergiques AVPR1A et AVPR1B comparativement aux G2/G3 (FC=7.39, p<0.001 ; 3.98, p<0.001, respectivement), mais une sous-expression d’AVPR2 (FC=0.43, p=0.015). Les tumeurs G2/KDM1A ont une surexpression majeure de GIPR comparativement aux G1/G3 (FC=105.02, p<0.001), de LHCGR dans une moindre mesure (FC=12.20, p<0.001) et des récepteurs adrénergiques ADRA1D and ADRA2A (FC=2.93, p=0.027 ; 9.99, p<0.001, respectivement). Les tumeurs G3 ont un profil d’expression plus variable, témoignant de leur hétérogénéité moléculaire.

Conclusion : Cette étude révèle des profils différentiels d’expression des récepteurs illégitimes dans les trois groupes moléculaires d’HMBS, permettant de mieux comprendre l’hétérogénéité clinique, hormonale et moléculaire de cette pathologie.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.