Description génotypique et phénotypique des hypothyroïdies centrales isolées de découverte tardive adressées à un centre de référence Français.
X. Dieua (Dr), X. Dieu*b (Dr), A. Leplatb (Dr), C. Brietc (Dr), L. Lesouefd (Dr), S. Laboureauc (Dr), N. Bouzamondob (Mme), F. Illouze (Dr), V. Moalb (Dr), F. Boux De Cassonb (Dr), N. Bouhours-Nouetf (Dr), P. Reynierb (Pr), R. Coutantf (Pr), P. Rodiene (Pr), D. Mirebeau-Prunierg (Pr)
a CHU Angers, Angers, FRANCE ; b CHU Angers - Laboratoire de Biochimie et Biologie Moléculaire, Angers, FRANCE ; c CHU Angers - Service d'Endocrinologie Diabétologie Nutrition, Angers, FRANCE ; d CH Cholet, Cholet, FRANCE ; e CHU Angers - Service d'Endocrinologie Diabétologie Nutrition - Centre de référence des maladies rares de la thyroïde et des récepteurs hormonaux, Angers, FRANCE ; f CHU Angers - Service d'Endocrinologie Pédiatrique - Centre de référence des maladies rares de la thyroïde et des récepteurs hormonaux, Angers, FRANCE ; g CHU Angers - Laboratoire de Biochimie et Biologie Moléculaire - Centre de référence des maladies rares de la thyroïde et des récepteurs hormonaux, Angers, FRANCE
* xavier.dieu@chu-angers.fr
Introduction : L’hypothyroïdie congénitale centrale isolée, non détectée au dépistage néonatal, a une incidence d’environ 1/40000 naissances. Il en résulte un retard de prise en charge qui peut être accentué par une présentation pauci-symptomatique. Nous rapportons la description clinique et génétique de patients atteints d’hypothyroïdie centrale isolée (HCI) de découverte tardive.
Patients et méthodes : Depuis 2017, 18 cas index d’HCI ont été adressés à notre centre de référence pour lesquels nous avons séquencé 5 gènes préalablement décrits.
Résultats : Ces 18 cas index (âgé de 1.5 à 68 ans, 44% d’hommes) avaient une symptomatologie peu marquée accompagnée d’une T4L basse et d’une TSH normale ou basse.
Trois (17%) patients présentaient des variants génétiques non décrits :
- - Deux enfants étaient porteurs de variants pathogènes du gène IGSF1: l’un de 6 ans, vu pour obésité, avait une délétion hémizygote des exons 10 à 20, et l’autre de 12 ans, vu pour infléchissement de sa croissance, avait une délétion hémizygote c.2067del.
- - Une patiente asymptomatique de 60 ans avait un variant hétérozygote probablement pathogène du gène TBL1X (c.686G>A). La ségrégation familiale a retrouvé ce variant chez deux autres membres de sa famille avec HCI.
Discussion : Le génotypage des patients présentant une HCI a permis d’expliquer 17% des HCI par la détection de variants d’IGSF1 et de TBL1X. La faible expression clinique peut expliquer le retard diagnostic de certaines de ces formes. Une étude génétique dans le cadre des HCI est recommandée même pour les formes isolées et tardives.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.