Résumé
Interrelations entre coronarite et syndrome d’apnée du sommeil (SAS) chez le diabétique de type 2 (DT2) mal équilibré.
Dr JP. COURRÈGESa, Dr A. IOSUPa, Dr JF. THUANa, Dr H. BONNAUREa, Dr N. VIGIER-SIMMOREa, Dr E. BANCIUa, Mlle N. BASTIDEb
a Centre Hospitalier Général, Narbonne ; b Pharma Training, Montagnac
Introduction
La fréquence du SAS est élevée chez le DT2 et chez le coronarien sévère (CS). Nous étudions les interrelations SAS-coronarite chez des DT2 hospitalisés pour déstabilisation du diabète.
Patients et Méthodes
372 patients DT2, consécutifs, hospitalisés pour déséquilibre (hors situation d’urgence), bénéficient d’un dépistage du SAS (oxymétrie de pouls + interrogatoire). Si anomalie, un contrôle polysomnographique est réalisé (SAS si IAH >15/heure).
Résultats
52,7 % des DT2 (Hba1c : 8,9%) présentent un SAS (32,5% sévère). La prévalence de la CS (antécédents IDM, angioplastie ou pontage coronaire) est plus élevée dans le groupe SAS vs non SAS (21,2 vs 13%, p=0,05). La fréquence des macroangiopathies (58,9 vs 47,7%, p=0,03) et l’IMC (35,3 vs 32,7 kg/m2, p<0,01) sont différents.
135 (36,3%) patients présentent une CS. La prévalence du SAS est plus élevée dans le groupe coronariens: 67,7% (47,7% SAS sévères) que dans le groupe non coronariens: 48,2% (26,3% SAS sévères).
Les coronariens SAS (n=88) vs non SAS (n=40) ne diffèrent pas pour le sexe (% M :54,5 vs 47,5%), l’âge (70,5 vs 69,6 ans), l’Hba1c (8,8 vs 8,9%), la pression artérielle (134/72vs 136/72 mmHg), la prévalence de l’insulino-requérance (70 vs 65%) mais pour l’IMC (35,4 vs 32,1 kg/m2, p=0,01 ) et l’ancienneté du diabète (13,4 vs 20,3 ans – limite / p=0,058).
Conclusion
La prévalence du SAS dans une population de DT2 déséquilibrés et coronariens est très élevée tandis que la fréquence de la coronarite est élevée chez le SAS. Ces résultats invitent donc à un dépistage systématique chez ces patients.
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