Résumé
Présentation initiale et évolution des macro-adénomes corticotropes : à propos d’une série de 23 patients.
Mlle A. ZABULONa, Dr A. BUFFETa, Dr S. GRUNENWALDa, Dr A. BENNETa, Dr D. VEZZOSIb, Pr P. CARONa
a Service d'Endocrinologie et Maladies métaboliques, CHU Larrey, TOULOUSE ; b Service d'Endocrinologie et Maladies métaboliques, CHU Larrey, Toulouse, TOULOUSE
Objectif : Le but de notre étude est d’évaluer la présentation initiale clinique et hormonale des macro-adénomes corticotropes et leur évolution dans le temps.
Patients et Méthodes : 23 patients (14 femmes, 9 hommes, âge moyen 45 ± 15 ans) avec un macro-adénome corticotrope confirmé à l’examen anatomopathologique ont été vus dans le service de 1981 à 2014. Le suivi moyen a été de 8 ± 7 ans. Tous les patients avaient bénéficié d’un cycle cortisol/ACTH et d’un cortisol libre urinaire dans le bilan pré-opératoire. Un test de freinage au dectancyl n’était réalisé que chez les patients présentant un syndrome de Cushing clinique.
Résultats : au diagnostic, 14 patients avaient un macro-adénome corticotrope non sécrétant (MCNS), et 9 un macro-adénome corticotrope sécrétant (MCS). 57% des MCNS (8/14) ont présenté une hypersécrétion cortisolique au cours du suivi alors que 43% (6/14) sont restés silencieux, dont 83% (5/6) ont récidivé au moins une fois sur le plan tumoral. 44% (4/9) des MCS n’étaient pas guéris après la chirurgie hypophysaire et ont nécessité un ou l’association de traitements adjuvants par radiothérapie (n = 3), traitement médicamenteux (n = 4), ou surrénalectomie bilatérale (n = 2).
Conclusion: Cette étude monocentrique et rétrospective confirme 1) la nécessité de dépister une hypersécrétion cortisolique dans le suivi des macro-adénomes corticotropes considérés comme « silencieux » au diagnostic ; 2) la fréquence des récidives adénomateuses chez les MCNS et la nécessité d’un traitement adjuvant à la chirurgie hypophysaire chez les MCS pour obtenir un contrôle hormonal.
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